Commentaire de la première lecture du 6e dimanche du Temps Ordinaire, 11 février 2024, année B — Diocèse de Bourges

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Commentaire de la première lecture du 6e dimanche du Temps Ordinaire, 11 février 2024, année B

Le Livre des Lévites, 13,1-2.45-46. Règles à observer par les Lépreux.

RCF en Berry - La Bible à plusieurs voix, année B

Commentaire de la 1ère lecture du 6e dimanche du Temps Ordinaire

11 février 2024

Le Livre des Lévites, 13,1-2.45-46. Règles à observer par les Lépreux

 

Des cinq livres de la Torah, les chrétiens catholiques lisent peu le 4ème, le Livre des Lévites, qui concerne les règles cultuelles, morales et religieuses auxquelles devait veiller le clergé juif d’autrefois, quand il y avait encore un Temple d’où le Seigneur parlait à son peuple. Les juifs répondaient par les rites, les prières et la vie quotidienne.

L’Eglise nous propose aujourd’hui un court extrait des longs chapitres 13 et 14 sur la lèpre, dans une section qui répertorie les catégories d’impureté empêchant l’homme d’entrer en contact avec Dieu, autrement dit d’entrer au Temple. Sous le terme de lèpre, on mettait alors diverses maladies de peau, dartre, teigne, furoncle, et ce que nous appelons aujourd’hui la lèpre, maladie contagieuse et grave qu’on ne sait soigner que depuis peu. Le bacille de Hansen n’a été découvert que depuis un siècle environ alors que dans l’Antiquité donc dans la Bible, le lépreux était censé se trouver sous le coup d’un châtiment divin et mis au ban de la société. Seul Dieu pouvait guérir de la lèpre. On confondait l’impureté physique du lépreux, la maladie, avec l’impureté religieuse, le péché.

Lecture du texte Livre des Lévites, Lv 13,1-2.45-46

Il existe plusieurs mentions de la lèpre dans l’Ancien Testament, celle de Myriam (Nb 12,10), punie momentanément pour avoir contesté l’autorité de son frère Moïse, celle de Job (Jb 2,7) frappé lui aussi momentanément par le diable avec l’autorisation du Seigneur, pour montrer comment la foi de Job résistera à cette épreuve.

Et dans le Nouveau Testament ?

Luc a écrit, lui qu’on pense avoir été médecin : « Il y avait beaucoup de lépreux en Israël. » (Lc 4,27)

Jésus a guéri des lépreux, comme on le voit dans un de ses miracles raconté par les 3 évangiles synoptiques Je vais lire un fragment de la narration de saint Marc, placée tout au début de son évangile, au début de son ministère en Galilée, et qui constitue l’évangile d’aujourd’hui : « Un lépreux s’approche de lui. (…) Si tu le veux, tu peux me purifier » Pris de pitié, Jésus étendit la main et le toucha. « Je le veux, sois purifié. » A l’instant, la lèpre le quitta et il fut purifié. » (Mc 1,40-42) Jésus ne parle pas de péché ; il se laisse toucher par la souffrance de l’homme et par sa confiance en lui. Malgré la Loi qui dit : « le lépreux habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp », Jésus ose un contact léger.

De même que les récits parallèles de Matthieu (Mt 8,1-4) et de Luc (Lc 2,40-44), Marc ajoute : « Jésus lui dit : « Va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit : ils auront là un témoignage. » « L’offrande que Moïse a prescrite », on la trouve précisément dans la Torah (attribuée à Moïse), au chapitre 14 du Lévitique, qu’il faudrait donc relire in extenso parce qu’il détaille le long processus rituel au Temple après la guérison ou purification d’un lépreux. C’était un prêtre qui était chargé de ce rituel, avec examen physique préalable de l’homme pour vérifier sa guérison puis offrandes diverses. En effet, le prêtre était une sorte d’expert qui distinguait le pur de l’impur et il fallait avoir recours à lui au moment où quelqu’un cherchait à savoir s’il avait la lèpre ou non, ce que détaille le chapitre 13 du Lévitique.

Jésus dit, parlant des prêtres de son époque : « Ils auront là un témoignage ». Témoignage sur la puissance de Jésus, qui devrait les faire s’interroger sur son identité de Messie. Témoignage aussi sur son respect de l’autorité de Moïse, alors que d’aucuns l’accusaient de ne pas respecter la Loi juive. Ailleurs, dans l’évangile de Luc (17,12), Jésus guérit 10 lépreux ; un seul revient lui rendre grâce, un Samaritain considéré par les juifs comme un hérétique.

Psaume 31 : Dans cette action de grâce individuelle, sans rapport avec les textes que nous venons de commenter, un pécheur longtemps tourmenté a trouvé la paix par l’aveu de ses fautes. Cette confession sincère lui a mérité le pardon.

Lecture du Psaume 31    

Jacqueline Avrin