Commentaire de la première lecture du 3e dimanche de Pâques, 14 avril 2024, année B — Diocèse de Bourges

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Commentaire de la première lecture du 3e dimanche de Pâques, 14 avril 2024, année B

Le discours de Pierre 3, 13-15 ;17-19

Commentaire de la 1ère lecture du 3e dimanche de Pâques, année B, 14 avril 2024

Le discours de Pierre 3, 13-15 ;17-19

 

Les apôtres et tous ceux qui avaient connu l’exaltation et l’espérance du Royaume au quotidien, avec la présence du Messie de Dieu parmi eux, venaient de vivre des semaines terribles avec au final la Passion et la mort de Jésus Christ, sur une croix comme le dernier des condamnés.

 

Trois jours plus tard, c’était la stupéfiante annonce qu’il était vivant, ressuscité. Les apôtres, terrorisés, se réunissaient assidus à la prière avec quelques femmes pour prier ensemble, Marie était là avec eux veillant sur la première communauté. La descente du Saint Esprit tant attendu vint insuffler une nouvelle espérance qui changea leur peur en audace incroyable. Pierre, le chef de cette communauté qui s’augmentait chaque jour de nouveaux convertis, avait repris le dessus, ne craignant plus rien. Il était devenu capable de prendre la parole devant la foule des nouveaux convertis qui ne cessait de croître.

 

Lecture

Que va-t-il se passer ?

Pierre et Jean montent au Temple de Jérusalem pour prier. Ils rencontrent à l’entrée un mendiant infirme qui leur demande l’aumône. Pierre lui dit : « regarde nous, je n’ai ni or ni argent mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ, lève-toi, marche ». Pierre lui saisit la main pour le lever, aussitôt il se tint debout, se mit à marcher et entra avec eux dans le Temple ».

La foule des fidèles et des pèlerins se précipite, stupéfaite et provoque un attroupement. Pierre prend la parole et s’adresse « aux hommes de Judée », à Israël, le peuple de la Première Alliance, invoquant le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob qui a glorifié par la Croix son serviteur Jésus, et à ces hommes pieux de la diaspora venus de toutes les nations.

Tous étaient stupéfaits, ils ne pouvaient comprendre encore que Pierre était en train de leur annoncer, à eux juifs et non juifs, l’avènement d’une nouvelle Alliance. Le Nouveau Testament était né et s’adressait à tous les hommes sans distinction. Tout ce qui avait été annoncé par les prophètes s’était accompli sous leurs yeux, ils avaient agi dans l’ignorance et crucifié l’envoyé de Dieu. Dieu avait accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par ses prophètes, que le Christ son prophète souffrirait.

Pierre franchira plus tard un nouveau pas en accordant l’eau du baptême aux païens après s’être rendu chez le centurion romain Corneille. Le premier des apôtres retrouve alors les accents de Jean Baptiste au début de la prédication de Jésus. Il leur demande de se convertir et de se tourner vers Dieu pour que leurs péchés soient effacés : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera alors sauvé. »

La conversion est une exigence de la Passion ; c’est une nouvelle direction de sa propre vie ou sa réorientation vers le Christ, devenu le centre de tout par sa Passion et sa Résurrection.

Jésus est le Saint et le Juste. Il peut par sa Passion et sa Résurrection introduire les siens, paradoxalement à l’heure où la vie lui fut ôtée. Fallait-il que ce soit un païen auprès de la croix, le centurion de service pour l’exécution, qui le proclame le premier ? : « Vraiment cet homme était fils de Dieu ».

Quelles conséquences pouvons-nous en tirer dans notre vie ?

Oui quels effets ou que pouvons-nous en retenir ? L’émerveillement bien sûr devant l’éclosion de la nouvelle Église, comme une explosion de bonheur, mais que pouvons-nous garder de cet évènement qui nous motive et nous entraîne aujourd’hui ? L’audace de Pierre ? Sa foi et sa confiance en lui retrouvées sans doute, mais ce qu’il nous demande, c’est d’être prêts à témoigner de l’espérance qui est en nous, dans nos rencontres journalières et d’oser ces rencontres. Souvenons-nous qu’ils se sont préparés ensemble par la prière avec Marie et les femmes de leur groupe. Prenons avec Marie cet exemple de prière  et d’audace heureuse de la Résurrection.

 

Auguste Dorléans