Exposition des 40 ans de Foi et Culture
Bénédiction du reliquaire par Mgr BEAU 1er octobre 2022
Nous étions invités à Notre Dame de Germigny l'Exempt ce samedi 1er octobre pour la bénédiction de la châsse des reliques de saint AGAPIT par notre Archevêque Monseigneur Jérôme BEAU, et les fidèles ont répondu présent malgré le mauvais temps, puisque l'église était trop petite pour accueillir tout le monde.
Nous avions prévu une procession autour de l'église, mais compte tenu des conditions météo la procession s'est faite dans l'église précédée par les musiciens de musique traditionnelle berrichonne de l'ensemble « Je dis Trad » emmené par B. Trouvé.
Après un intermède musical et quelques pas de danse, nous écoutons l'historique de la châsse de saint AGAPIT : La découverte d'une châsse en bois en très mauvais état dans la sacristie de l'église Notre Dame de Germigny L'Exempt est à l'origine de notre journée de rencontre. En effet, cette châsse contient des ossements ainsi qu'un parchemin rédigé en latin
par le cardinal Patrizzi daté du 24 avril 1850, constituant une lettre d'authentification des reliques et de leur provenance, ainsi qu'un procès verbal manuscrit en francais attestant du dépôt de la relique dans la châsse, installée dans la chapelle du château de Chateaurenaud, puis retrouvėe dans l'église de Germigny.C'est le certificat d'extraction des reliques daté de 1849, qui authentifie en amont leur origine après des siècles d'inhumation.
Cette châsse a été remise pour restauration à Marc Prunier ébéniste dans la Nièvre .
Pendant cette relise en état une traduction du parchemin en latin a été effectuée par un membre de l'association et des recherches ont été menées par le professeur Miroslav Salvini auprès de la Commission Pontificale d'Archéologie Sacrée à Rome et de l'université de Bari. Elles ont permis d'identifier les reliques comme celles d'Agapit, jeune martyr chrétien du 3ème siècle. Il est un saint mineur reconnu comme enfant martyr par l'église, inhumé à la fin du 3ème siècle dans les catacombes de Sainte Agnès Agnès près de Rome. Le culte des saints ,la vénération des reliques et les pèlerinages occupent une grande partie de la vie religieuse et sociale du moyen-âge, chaque relique était vue comme un" concentré de l'être " du saint intercesseur entre Dieu et les hommes et susceptibles de produire des miracles.
Après un enseignement sur les saints où Mgr BEAU nous a rappelé que le culte des saints, la vénération des reliques et les pélerinages occupent une grande partie de la vie sociale du Moyen-Âge. Louis IX ( Saint Louis), a acheté à l'empereur Baudoin II de Constantinople en 1237 la Couronne d'épines et une partie de la Vraie Coix, l'éponge et le fer de lance, instruments du supplice du Christ et les a placés dans la Sainte Chapelle. Mgr BEAU a rappelé que nous étions tous appelés à la sainteté et que les saints n'étaient vivants éternellement qu'une fois morts. Ensuite Mgr BEAU a béni la châsse de saint AGAPIT.
Après la bénédiction de la Châsse, nous avons chanté un "ALLELUIA", la troupe a joué un morceau de musique puis les danseurs esquiscé un pas de danse avant que Monseigneur BEAU accompagné du Père Stéphane sortent de l'église, suivis par l'ensemble"Je dis Trad ".
Après quelques instants, Mgr BEAU et le Père Stéphane entrent en procession pour la messe dominicale.
Pour cette messe exceptionnelle, l'église était parée de tous ses atours, l'animation a réuni les animateurs des Paroisses de La Guerche et Nérondes, ainsi qu'une organiste afin de rendre cette célébration la plus belle et la plus vivante possible.
Dans son mot d'accueil Mgr Beau a rappelé qu'aujourd'ui nous célébrions sainte Thérèse de Lisieux, et que comme saint Agapit, elle était très jeune lorsqu'elle s'est engagée au carmel et elle est à l'origine d'une spiritualité de l'enfance et d'abandon à l'amour de Dieu.
Après la lecture de l'Evangile, Mgr BEAU nous a invité a faire un instant de silence pour intérioriser les textes.
Dans son homélie, Mgr BEAU nous a résumé la vie de sainte Thérèse de Lisieux, ses ennuis de santé et sa maladie qui la faisait terriblement souffrir. Il nous a raconté sa vie au carmel, la difficulté de vie en communauté, comme pour nous la cohabitation avec des gens pénibles. Il a terminé en racontant que sainte Thérèse préférait s'éloigner des personnes pénibles plutôt que d'entrer en conflit. Une des soeurs du Carmel, qui était en conflit permanent avec les soeurs a dit lors de l'enquête, avant la déclaration de sainteté de Thérèse, qu'elle avait compris qu'elle était la meilleure amie de Thérèse.
Poursuite de la messe
Après la bénédiction finale, l'assemblée se retrouve sous le porche de l'église pour partager avec Mgr BEAU un moment de convivialité, qui servira d'apéritif avant de nous retrouver à la salle municipale pour un repas de rencontre avec notre Archevêque.
Lors de ces agapes, plusieurs personnes sont intervenues :
Mr Jérôme DUNOD, Président des Amis de l'Eglise de Germigny a accueilli Mr le Maire de Germigny et expliqué le déroulement de cette soirée ainsi que les questions posées à Mgr BEAU concernant l'avenir de nos Paroisses rurales, avec nos petits villages.
Mr le Maire de Germigny, Olivier BEATRIX a remercié Mgr BEAU de sa présence à Germigny à l'occasion de la bénédiction du reliquaire de saint AGAPIT, en rappelant les activités de l'Association des Amis de l'Eglise de Germigny, la réalisation des différents travaux en partenariat avec la mairie, et les projets de celle-ci.
Monseigneur BEAU, Archevêque du Diocèse de Bourges a expliqué qu'à l'heure actuelle, dans le Diocèse, devant le manque de prêtres locaux, il avait recours aux prêtres venant d'Afrique, principalement du BENIN, du CONGO mais que ces prêtres n'ont pas la même façon de vivre que nous, et que la participation des communautés étaient nécessaires pour une bonne mission. Il a précisé que pour ces prêtres, le plus dur était la solitude du dimanche midi , lorsque les prêtres se retouvent seuls après la messe du dominicale, et Mgr nous lançait un appel afin d'inviter les prêtres, pour les repas, afin qu'ils aient plus de liens avec les communautés.
Mgr BEAU a également parlé des communautés qui cherchaient plus à remplir des "cases" pour faire les choses matérielles de l'église plutôt que de vivre la mission, ce qui entraine la mort des communautés et une distanciation des plus faibles. Pour remédier à cela, il nous donne plusieurs pistes dont celle ci : il faut rapprocher le culturel et le cultuel, comme ce que nous avons vécu aujourd'hui. Il a remercié également tous les participants à cette journée, qui lui ont permis de garder le contact avec les communautés.
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, Monsieur DUNOD a remercié Monsieur le Maire, Monseigneur BEAU ainsi que toutes les petites mains qu'il a appelé les fées et les lutins qui ont permis le bon déroulement de la journée, et il a donné rendez vous le 17 décembre pour l'installation de la crèche en l'église de Germigny.
le reliquaire de St AGAPIT a trouvé sa place dans l'église Notre Dame de Germigny l'Exempt
« À Préneste, (aujourd’hui Palestrina), l’anniversaire de saint Agapit martyr est célébré le 18 août. Agé de quinze ans seulement, et brûlant d’amour pour le Christ, il fut arrêté par ordre de l’empereur Aurélien et tout d’abord battu très longtemps à coup de nerfs de bœuf ; il souffrit ensuite de plus cruels supplices sous le préfet Antiochus ; l’empereur le fit exposer aux lions, qui ne lui firent aucun mal ; enfin frappé par le glaive des exécuteurs, il reçut la couronne du martyre. »
Né en 258, saint Sixte II étant souverain Pontife et Valérien empereur romain, saint Agapit, étant encore fort jeune, fut arrêté par les païens qui lui firent souffrir de cruelles tortures, à Prenest, aujourd’hui Palestrina, à 24 miles de Rome.
On met son martyre sous l’empereur Aurélien, vers l’an 274, saint Félix Ier étant Pape. à Palestrina près de Rome. Il y repose dans la basilique cathédrale qui lui est dédiée.
Son nom est célèbre dans les Sacramentaires de Gélase et de saint Grégoire le Grand, ainsi que dans le Martyrologe de Bède, et dans celui qui porte le nom de saint Jérôme.
Chélidoine, évêque de Besançon, rapporta, en 445, le chef de ce Saint martyr, de son voyage de Rome, et le déposa dans l’église de Saint-Étienne. Il est aujourd’hui dans celle de Saint-Jean, où l’archevêque Hugues Ier le transféra vers le milieu du XIe siècle.