A la Une - des Rameaux à la Pentecôte — Diocèse de Bourges

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Eglise Catholique en Berry Diocèse de BourgesDiocèse de Bourges
menu

A la Une - des Rameaux à la Pentecôte

Mise à jour du 27/05/2020

Vivre sa foi ...

 

Vivre sa foi des Rameaux à la Pentecôte

En cette période de confinement restons unis dans la prière.
Prions pour nos proches, les familles en deuil, les malades, les soignants et tous ceux qui oeuvrent pour le bien de tous.

 

En Paroisse : Méditations et vidéos  

- Dernièrement : dimanche des vocations et entretien avec le Père Olivier Devaux.

- Précédemment : Rameaux, Jeudi saint, dimanche de la Croix,  Veillée Pascale, Jour de Pâques, dimanche de la Miséricorde, 3ème et 4ème dimanches de Pâques.

 

En Diocèse :

Mgr Jérôme Beau, archevêque de Bourges, célèbre la messe du jour à 09h15 : Messe du jour en direct
Voir les autres propositions du Diocèse : Page Accueil

 

Annonce    

En raison de l’épidémie du Covid-19, les messes, les réunions, les rencontres de catéchisme et d’aumônerie, ainsi que les permanences d’accueil au public sont annulées jusqu’à nouvel ordre.

Pour l’organisation de sépulture sur les paroisses de Nérondes, Sancoins et La Guerche sur l’Aubois, les pompes funèbres de votre choix devront prendre contact avec la paroisse de Sancoins au 02.48.74.51.12.

Pour toute demande urgente, nous vous invitons également à joindre la paroisse de Sancoins au 02.48.74.51.12.

Pour les autres demandes, vous pouvez laisser un message sur le répondeur de la paroisse de Nérondes au 02.48.74.80.42.

A très bientôt, en union de prière.
Père Olivier Devaux, curé
Père Stéphane de Maistre, vicaire

 

 

Dimanche des vocations

Vidéo du dimanche

 

Entretien sur la vocation du Père Olivier Devaux

 

Méditation du quatrième dimanche de Pâques

Et le pasteur ouvrit la porte

En ce dimanche du temps pascal, nous entendons l’évangile du Bon pasteur : « il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. » cette image de l’évangile de Jean illustre de l’une des plus belles façons, la mission du Christ : la Libération. En théologie, on utilise beaucoup de mots dont le sens n’est plus compris aujourd’hui : rédemption ou même salut. Je crois fondamentalement que le projet de Dieu est la libération de l’Homme et de tous les Hommes (les femmes aussi évidement). Lors de la veillée pascale, nous lisons le passage de l’exode qui le montre bien, ce récit est une lecture obligatoire. Mais voyons-nous notre existence avec cette nécessité d’un libérateur ?

De quoi avons-nous besoin d’être libéré ? Voilà peut-être la première question de notre humanité, avons-nous besoin de l’autre, d’un guide ? Depuis Adam et Eve, cela poursuit notre humanité. Ne pouvons-nous pas vivre seulement dans notre bergerie : il y a de la nourriture, il fait chaud, on est ensemble ? Cela ressemble au mythe de la caverne de Platon. Et pourtant nous avons besoin d’être libérés de nos égoïsmes, notre orgueil, nos idoles, nos lâchetés et surtout nos peurs. A la fin du mois, nous célébrerons la fête de Pentecôte (comment ???), événement où les apôtres sortent de leur prison de peur pour annoncer la Bonne nouvelle. Pour les juifs, ils commémorent le don de la Loi à Moïse sur le mont Sinaï : pas seulement la libération du peuple d’Egypte [Pâques] mais aussi la libération individuelle pour vivre ensemble grâce à la loi. [Pentecôte]

Jésus est le Pasteur, il est la porte qui ouvre sur un monde beau et grand, sur notre humanité enfin révélée. Alors sortons à sa suite que ce soit dans nos maisons actuellement mais surtout dans nos vies.

« Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour Ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme Lui. »

Dernier couplet du chant Pour que l’homme soit un fils à son image.

Olivier Devaux

Méditation du troisième dimanche de Pâques

Actes 2,14.22b-33 ;1Pierre 1,17-21 ; Luc 21,13-35.

MANE VOBIS CUM

« Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Pour pouvoir inviter le Seigneur à rentrer chez nous pour y demeurer, il faudra d’abord discerner les signes de sa présence, et surtout avoir cheminé avec lui et lui avoir ouvert nos cœurs. Dans l’épisode des disciples d’Emmaüs il provoque lui-même cette ouverture par la question qu’il pose à ses interlocuteurs.

« De quoi causez-vous donc, tout en marchant ? » Cette question de Jésus aux deux disciples en route vers le village d’Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, nous est adressée aujourd’hui. À quoi penses-tu dans ton colloque intérieur ? Ou qu’est-ce fait l’objet de vos tourments, de vos préoccupations, dans vos échanges en famille, entre époux, entre frères, entre amis, entre collègues ou entre concitoyens ? Quels événements, quels faits, quelles situations vous fatiguent, vous mettent en route ou vous bloquent ?

Aujourd’hui nous répondrons tous spontanément, la pandémie et le confinement.

Les disciples d’Emmaüs répondent à Jésus, d’abord en lui faisant d’une part le récit de sa propre vie, puis en partageant avec lui le double objet de leur tourment : leur déception parce qu’ils espéraient qu’il serait le libérateur d’Israël et leur consternation du fait de la disparition de son corps.

Déception, consternation et bouleversement voilà ce qui tracasse nos deux voyageurs, nos deux hommes en route.

La liturgie de ce dimanche nous invite donc à apprendre à faire la relecture spirituelle de notre histoire à la Lumière des Écritures. Relecture que fait Saint Pierre que ce soit dans la première lecture tirée des Actes des apôtres ou dans l’extrait de sa première lettre.

Du vivant de Jésus, les deux disciples ont pu relire sa vie, son itinéraire à la lumière de l’Écriture, et ils ont pu voir en lui un prophète puissant, un possible libérateur du peuple.

Le dialogue de Jésus avec ces deux voyageurs leur dévoile le sens de ce qui est arrivé en faisant jaillir la lumière à partir de l’Écriture pour les conduire à une reconnaissance, celle du Ressuscité.

C’est la démarche de toute liturgie de la parole, « nous préparer à rejoindre et à reconnaître dans l’Eucharistie Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie », le Pain de vie, la nourriture véritable.

Dans le recueillement de la prière et de la méditation des Écritures, nous pouvons demander au Ressuscité de nous donner des lumières sur ce qui nous arrive, pour pouvoir cheminer avec Lui dans ce confinement avec plus de foi et d’espérance, et surtout afin d’arriver à grandir davantage dans son amour et dans l’amour de nos frères et sœurs de manière plus créative.

« Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse», non pas pour trouver un abri, mais pour nous abriter dans ta bienveillance et nous faire demeurer dans ton amour.

Père Léopold GOGA

Dimanche de la Miséricorde

Vidéo de la Liturgie baptismale

 

Méditation du matin de Pâques

Au matin de Pâques, l’espérance jaillit

« Il vit, et il crut. » cette petite phrase de l’évangile de Jean exprime tout le mystère du matin de Pâques. Que vit le disciple ? Rien, un tombeau vide. Et de l’absence nait la foi. Pas de preuve, pas de mot : juste une alliance, une invitation à croire plus.

Pour nous, le matin de pâques est un jour nouveau. Certes nous sommes en confinement, séparer de la communauté et surtout de nos proches mais l’espérance jaillit. Tout n’est pas bouleversé d’un coup de baguette magique, mais le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité.

Cette bonne nouvelle nous oblige à aller plus loin dans la confiance en ce Dieu victorieux de la mort, en ce Dieu d’Amour. Plus loin, comme les catéchumènes qui auraient dû être baptisés cette nuit. « Ils virent, et ils crurent ». Eux aussi n’ont rien vu, mais eux aussi ont eu le désir de partir plus loin à la rencontre du Christ ressuscité.

Rome ne s’est pas fait en un jour, nos conditions actuelles ne changeront pas demain (au contraire elles risquent d’être prolongées), mais la bonne nouvelle a retenti pour chacun d’entre nous, dans nos vies, dans nos maisons. Et elle transforme notre regard, il n’y a finalement pas rien dans ce tombeau vide : il y a une promesse de Jésus qui se réalise, une libération des hommes qui s’accomplit. Le temps de Pâques nous permettra de le traduire dans notre existence. Nous en sommes les témoins, comme Pierre l’annonce à Césarée : « des témoins que Dieu avait choisi d’avance ».

Chers amis, nous aurions aimé célébrer ensemble mais l’église sera vide quand j’irai dans celle de Sancoins. Et pourtant, la bonne nouvelle jaillira, le Christ m’invitera à aller plus loin sur le chemin de ma foi. Vous serez là rassembler par une même espérance.

« Nous voyons, et nous croyons »

Bonne fête de Pâques

Père Olivier Devaux

Liturgie de la lumière qui ouvre la veillée pascale

 

Vidéo Liturgie de la Lumière

 

Méditation pour la Veillée Pascale

Genèse1,1…2,2 ; Exode14,15-15,1 ; Baruch 3,9-15.32-4,4, ; Rm.6,3-11 ; Marc 16,1-8.

Homélie.

Cette veillée pascale n’est pas du tout comme les autres. Car depuis plus de trois semaines, nous sommes comme dans cette nuit où les fils d’Israël ont veillé en attendant que la mort les saute. Avec une différence de taille, ils savaient eux ce qu’il fallait faire, marquer les frontons de leurs demeures du sang de l’agneau pascal.

J’aimerais à partir de Baruch nous poser une seule question, sur quoi fondons-nous notre espérance, en quoi mettons-nous notre espérance ?

L’assurance que nous donne toutes les bonnes choses de ce monde, peut nous conduire dans des voies sans issue. Il suffit d’un ultramicroscopique virus pour que toutes les places boursières s’effondrent. Les biens peuvent être dévalués. Vous vous souvenez bien de des bulles immobilières américaines, et de la crise financière qui s’en est suivie. Des êtres aimés peuvent nous trahir. La mort peut aussi nous les ravir. Les tsunamis tout comme des bouleversements politiques peuvent arriver. Nous ne sommes pas toujours loin du gouffre, de la béance de l’océan, des renversements inattendus, et du danger d’avoir encore à recommencer.

D’où Baruch nous propose en cette nuit le Fils de Dieu comme la sagesse incarnée, chemin de vie et de paix. En dehors de lui, toutes les espérances, sont des voies d’exil, de violence et de mort. « Pourquoi donc, / Peuple de Dieu/, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrits parmi les habitants du séjour des morts ?»

Camper sur ces espérances certes bonnes, mais éphémères, c’est courir tout droit à l’exil, loin de Dieu, c’est compromettre la paix que Dieu met toujours à notre portée, c’est refuser le bonheur et la vie que Dieu nous propose, c’est s’emmurer dans le tombeau, se fermer à la vie véritable, en mettant parfois celle des autres en danger.

Apprends nous dit Baruch, où se trouvent de longues années de vie, la lumière de tes yeux, et la paix.

Heureux sommes-nous, peuple de croyants! Poursuit le prophète, Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons. »

Par la mort et la résurrection de Jésus-Christ, nous connaissons ce qui plaît à Dieu.

À notre baptême, il répand dans nos cœurs par l’Esprit Saint, l’amour par lequel nous expérimentons dès ici bas quelque chose de la vie divine. À la fin de notre vie nous serons simplement remis à la miséricorde de Dieu le Père, comme le fut le Christ Jésus au terme de sa vie terrestre.

Jésus est vainqueur du mal et du monde par la justice, l’innocence et la liberté dont il a fait preuve dans sa vie terrestre. La résurrection est la preuve que Dieu approuve sa parole, son attitude et sa liberté.

Mais, à défaut de témoins vivants pour prolonger les gestes et attitudes de Jésus, la résurrection ne serait qu’une idéologie de plus, un mythe.

C’est cela que nous rappelle l’extrait de la lettre de Saint Paul aux Romains, et surtout l’évangile. « Frères , nous dit Saint Paul, si nous avons été baptisés, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi …

En cette nuit le Christ nous propose à neuf l’alliance avec le Père. Désirons-nous vraiment cette nouvelle alliance avec le Ressuscité ? Alors il nous invite en Galilée.

Il nous invite quelles que soient nos peurs, il nous convoque sur ses pas en Galilée. Oui nous sommes sans cesse au bord du gouffre, nous sommes sans cesse sous la menace des impasses, dans la gestion de nos vies sur tous les plans. Nous traversons la longue nuit du doute sur la sortie de la pandémie, incertitude sur la politique et la gestion des masques, nuit du brouillard sur les traitements, sans oublier l’horizon pas trop clair sur l’avenir de nos économies.

Par la fidélité à son nom, Dieu refera à partir du cahot, du désordre où nous nous sommes plus ou moins mis, chers frères et sœurs chacun pour sa part et tous ensemble des créatures nouvelles.

De nos cœurs et de nos corps brisés, éparpillés, en passe de se fermer, de s’étouffer, de s'endurcir pour se protéger d'autres coups de trahisons, le Seigneur veut faire un cœur et des corps prêts à se laisser irriguer, à se laisser instruire.

Comme aux trois femmes effrayées devant le tombeau vide, le Seigneur de ce lieu de silence, nous dit de ne pas le chercher du côté des morts. Je suis là où grouille la vie, la où palpite l'existence, sans peur des gazouillis.

Pour ressusciter avec Jésus, nous avons à parcourir avec lui les lieux où il a eu à lutter. Notre monde est la Galilée où Jésus veut annoncer aujourd'hui le Royaume de Dieu. Ouvrons les yeux pour découvrir la puissance agissante du Ressuscité dans nos vies et dans notre monde. Surtout en ce temps de confinement.

Le plus grave serait le confinement des esprits. Et des volontés.

Sortez d’ici et partons, nous disait Jésus jeudi dernier

En cette nuit, partir ne revient pas à sortir de nos maisons, mais plutôt à aller vers nous-mêmes, vers cette demeure, vers ces demeures où il a toujours été présent, et où il nous a toujours attendus. C’est là que vous le verrez à l’œuvre et vous vous sentirez, vivre vraiment, dé – confinés, ressuscités.

Père Léopold GOGA

 

Méditation de la croix pour le Vendredi saint

Nous entrons dans la méditation de la croix.

Je vous invite à mettre une croix dans votre lieu de prière confite. Peut être une croix inhabituelle ou celle que vous auront dessinée vos enfants ou petits enfants, celle que vous leur avez demandée en urgence et qui vient de s’afficher sur Face book, whatsapp…

C’est par la posture inhabituelle de la prostration (couché par terre) et le silence que commence cette célébration. Je vous invite à entrer dans cette prière méditative de la passion. Prenez un temps de silence long, vous pouvez aussi prendre une position inhabituelle en ce jour particulier. La prostration, c’est être couché, dans la position des morts, et de n’attendre de Dieu seul notre relèvement. C’est de communier au Dieu qui communie à notre condition mortelle. C’est entrer en relation à Dieu qui ne nous donne pas de remède, d’échappatoire ou de sens à la souffrance mais qui choisit de la vivre avec nous jusqu'à se faire mortel pour nous.

Lecture Isaïe : 52,13 -53 ,12

Il semblerait que des études récentes confirment l’hypothèse qu’Isaïe n’ait pas été confiné suite a la pandémie de covid-19. Cependant, il se trouve en terre étrangère privé de liberté et c’est de cet autre confinement qu’il affirme que le serviteur et Dieu semblent souffrir ensemble. Il semblerait même que Le Serviteur de Dieu porte lui-même nos souffrances, nos douleurs, nos révoltes et nos errances.

Psaume 30 (31) prolonge notre méditation.

Lettre aux Hébreux 4,14-16 ; 5, 7-9

Elle nous fait entrer dans la précision nécessaire aux hébreux le Christ Jésus et Unique parmi les grands prêtres car c’est de Dieu lui-même qu’il reçut l’appel « tu es mon fils aujourd’hui je t’ai engendré » (5,5).

Passion de St Jean 18,1-19,42

Jésus le Grand prêtre, fils de Dieu est balancé par ses proches, rejeté par le peuple, condamné par ses coreligionnaires. La Croix sera le terme de la vie publique. Jésus qui a parcouru les routes et les chemins. Celui-là même qui annonçait une bonne nouvelle faite d’Amour mutuel et de paix partagée. Jésus le guérisseur inconditionnel qui ne regardait ni la race, ni le rang social et qui œuvrait 7 jours sur 7, 24h sur 24 même le sabbatique Week-end. Il travaillait sans masque (semble t-il) et sans garde du corps. Jésus cet homme religieux qui faisait la Pâque à Jérusalem tous les ans depuis son plus jeune âge, qui connaissait les psaumes jusqu’au bout de la croix. Il se retirait souvent pour prier, parfois confiné jusqu'à 40 jours dans un désert sans connexion ni café.

Jésus, cet homme bon donné à tous, est seul.

Amis, disciples, les sympathisants agités du rameau sont absents. Les uns sont dans le silence des peurs en tout genre qui se manifeste dans les grandes crises ou conflits. Les autres sont dans le silence de la vague dominante du puissant, du fort du moment. Les Estropiés guéris doivent courir ailleurs, les aveugles voyants ont une vue sélective ; les sourds n’entendent plus que la voix des puissants. La Prostituée sauvée s’est-elle sauvée elle aussi ? Les mangeurs de pain gratuit font la sieste.

Tous ailleurs, Jésus est seul.

Même le politique semble déjà pétrifié entre le droit et la carrière, l’ordre et la justice. Les balances romaines seraient déjà faussées par la crainte de l’embrasement populaire où déjà tristement l’institution se protège au dépend de la personne. Pilate sort de la crise vite par un lavage de main, ça préserve des virus mais pas des condamnations. Puis un bon mot pour la postérité, garder la tête haute avant la fuite annoncée. Fermer les yeux pour ne pas voir sa responsabilité, assuré que « l’agneau français » sera servi bientôt et que tout sera oublié.

Tous ailleurs, Jésus est seul.

Jésus seul reste Jésus : Fils fidèle au père, soucieux de sa mère, attentif aux amis. Tenir jusqu’au bout cette mission du Père : aimer en tout. La vie est là.

Dans toutes les déroutes, on célèbre des héros qui bientôt auront fresques sur murs, statuts et monuments. Marie sera majeure et Jean prendra l’aigle pour vivant. Pour l’instant, Pierre va tiquant, plus tard la colonnade.

Regarde bien ces héros de passion, ils adoptent déjà la posture du Christ : être là présent dans le silence de la confiance. Cette attitude si simple souvent gâchée dans l’or, le marbre et les ornements, parfois le savoir, une culture de la bible… Sois héros de la Bible, tais-toi, sois simple et reste là. Ta place aujourd’hui est au pied de la croix, accueil de don de Dieu. La vie est là.


Silence… de la 6ème heure.


Nous pouvons prendre la grande prière universelle du jour, vous rajouterez vos intentions propres:

Prions frères bien-aimés pour la sainte Eglise de Dieu : que le Père tout-puissant lui donne la paix et l’unité, qu’il la protège dans tout l’univers  et qu’il nous accorde une vie calme et paisible pour que nous rendions grâce à notre Dieu…

Prions pour notre saint Père le pape François, élevé par Dieu à l’ordre épiscopal : qu’il le garde sain et sauf à son Église pour gouverner le peuple de Dieu.

Prions pour notre évêque Jérôme, pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l’Eglise, et pour l’ensemble du peuple des croyants.

Prions pour les catéchumènes  : que Dieu notre Seigneur ouvre leur intelligence et leur cœur, et les accueille dans sa miséricorde ; après avoir reçu le pardon de tous leurs péchés par le bain de la naissance nouvelle, qu’ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus-Christ.

Prions pour tous nos frères qui croient en Jésus-Christ et s’efforcent de conformer leur vie à la vérité : demandons au Seigneur notre Dieu de les rassembler et de les garder dans l’unité de son Église.

Prions pour les juifs à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son nom et la fidélité à son alliance.

Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ : demandons qu’à la lumière de l’Esprit Saint, ils soient capables eux aussi de s’engager pleinement sur le chemin du salut.

Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu : demandons qu’en obéissant à leur conscience, ils parviennent à le reconnaître.

Prions pour les chefs d’état et tous les responsables des affaires publiques : que le Seigneur notre Dieu dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté pour la paix et la liberté de tous.

Frères bien-aimés , prions Dieu le Père tout-puissant d’avoir pitié des hommes dans l’épreuve : qu’il débarrasse le monde de toute erreur, qu’il chasse les épidémies et repousse la famine, qu’il vide les prisons et délivre les captifs, qu’il protège ceux qui voyagent, qu’il ramène chez eux les exilés, qu’il donne la force aux malades et accorde le salut aux mourants.

Notre Père…


Père Stéphane de MAISTRE

Méditation du Jeudi saint

Ce jeudi saint de l'an 2020 me donne envie d'écrire un mot à toutes les personnes qu'il m'est arrivé de rencontrer dans les diverses communautés , non pas en tant que "curé" mais en tant que prêtre encore " en disponibilité ", prêtre âgé et souvent "handicapé" avec ses difficultés !

Je constate que, malgré le confinement et les difficultés des uns et des autres, il y a eu depuis le début de cette épreuve des prises de conscience qui se sont faites. Nous voyons bien que dans nos modes de vie il y aura nécessairement des choses à changer pour que " l'Homme" prime sur toute autre considération, surtout d'ordre "économique".… Mais une fois l'épreuve passée saurons-nous continuer à "sauver l'homme" ainsi que notre "maison commune" de tous les virus ?

Il en est de même pour notre vie d'Eglise, notre vie spirituelle, nos communautés, tant éprouvées au cours de ces dernières années. Je constate que cette période de confinement aura permis , en famille, en paroisse, en Doyenné , en Diocèse, de resserrer des liens d'une autre manière. Nous avons su imaginer des relations nouvelles par internet, nous pouvons suivre les offices avec la radio RCF, le téléphone , avec KTO , Le service diocésain de la catéchèse etc. Nous savons bien que tout cela ne peut suffire, mais nous voyons que nous pouvons continuer à prier autrement, à rester en communion autrement, à continuer à vivre autrement.

Tous les mails que je reçois en sont la preuve et je vous en remercie. Même si je ne réponds pas à tout et à tous je puis vous assurer que j'y suis très sensible .

Ce jeudi Saint est une fête pour les prêtres, puisque c'est la fête du sacerdoce et la fête de l'Eucharistie. Chaque année les prêtres du Doyenné ont l'habitude de se retrouver pour un repas en commun, avant de célébrer le dernier repas du seigneur avec nos communautés et ensuite d'entrer dans la longue agonie et la mort de Notre seigneur Jésus Christ. Cette année nous ne serons pas ensemble.… Je vais célébrer sobrement "la Cène" sur la table de ma salle à manger. Mais je ne serai pas seul car vous aussi , vous serez présents - différemment -c'est vrai , mais sachez qu'au delà de vos adresses mail il y a vos visages, il y a des rencontres, des conversations, des joies partagées et parfois des peines, il y a ces communautés que j'ai appris à connaître et à aimer au cours de mes responsabilités de curé, autrefois, et maintenant de prêtre en disponibilité . Alors je m'associe à toutes vos petites liturgies dans vos maisons,aux chants et aux prières que vous faites circuler sur internet etc....la communion des saints peut se vivre aussi de cette façon .

Je crois que ce que nous vivons aujourd'hui, loin d'être une perte pour notre Eglise peut devenir une grande Espérance pour l'avenir. Si toutefois nous savons en tirer les leçons et comme dans notre monde , notre pays, nos dirigeants sauront sans doute le faire, savoir nous engager , prêtres et laïcs ensemble sur une voie humblement nouvelle qui pourra redonne une vigueur aux communautés une fois déconfinées : grâce à toutes ces expériences de partage: partage de la parole, d'innovations dans nos façons de prier et de célébrer qui pourront donner soif de l'Eucharistie et de la prière. Oui , Je crois qu'il y a déjà là des signes de la Résurrection.

Père Jean-Paul Maréchal

 

Méditation du dimanche des Rameaux

 

DIMANCHE DES RAMEAUX et de la PASSION (A) Sancergues, le 05 avril 20

Textes Is 50,4-7 ; Ps21 ; Ph2, 6-11 ; Mt26, 14 – 27,66

Méditation

En ce dimanche inaugurant la semaine sainte la liturgie nous fait vivre l’entrée triomphale du Seigneur à Jérusalem et sa passion. Pour nous faire souvenir que si Jésus-Christ est Seigneur, c’est parce qu’il est mort pour nous et qu’il est ressuscité d’entre les morts. Si nous souffrons avec lui, avec lui nous règnerons, si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons.

Jésus rentre à Jérusalem avec les chants d’acclamation de ses admirateurs, Mais cette page d’évangile selon Saint Matthieu nous révèle que ce ne sont pas par ces titres (Roi des Juifs, Messie, Juste, Fils de Dieu ...) que Jésus nous a sauvés.

C’est la manière dont il les assumés qui fait de lui, pour nous, le Sauveur, le Chemin la Vérité et la Vie.

Nous avons un Roi de Paix qui monte une ânesse et non un cheval.

Humblement, dans l’obéissance et la souffrance il accueillit tout cela et nous en révèle le sens : Dieu est amour, Dieu est miséricorde.

C’est cet abandon à l’amour de Dieu, qui peut permettre au serviteur dont nous parle Isaïe, de rendre son visage dur comme pierre et de ne pas se laisser défaire par l’outrage de ses insulteurs.

Jusque dans la dérision la plus méchante, les souffrances les plus atroces, la solitude la plus extrême, le dénudement complet, la mort la plus atroce, Jésus garde les bras et le cœur ouverts, il garde des paroles de confiance et de tendresse.

Le dimanche des Rameaux nous fait entrer dans une semaine de célébrations où gloire et souffrance sont mêlées. La gloire ovationnée de l’entrée triomphale à Jérusalem, puis la gloire de la résurrection qui ne peut être accueillie que dans la foi.

Ces deux gloires sont reliées par un chemin de responsabilité à l’égard de tous, les uns vis à vis des autres, dans des services multiformes, ou dans la retenue du confinement. Ce chemin de responsabilité n’est pas sans nous rappeler celui de la Croix du Christ.

À travers toutes ces stations à la fois d’abnégation et d’abandon, nous croyons qu’il y a une lumière au bout du tunnel, du tunnel du confinement et de tous les enfermements

Pour que personne ne soit abandonnée en cours de route, essayons de devenir volontairement Simon de Cyrène les uns pour les autres, entrant dans ce cortège d’anonymes qui contribuent à aider dans la mesure de leurs moyens, les autres à porter le poids de leurs responsabilités ou à les soulager dans les souffrances relatives à des situations ou impasses personnelles et collectives.

Comme Jésus, dans la prière et le silence, puissions-nous apprendre à nous dépouiller de nous-mêmes, de nos titres, de nos sécurités,… pour pouvoir ressusciter avec Lui à Pâques.

Fructueuse semaine Sainte.

Père Léopold GOGA