En marche vers la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens — Diocèse de Bourges

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En marche vers la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

La Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens est vécue du 18 au 25 janvier 2024. Redécouvrez les initiatives en Berry, une émission RCF et un article du Père Michel Bodin autour de l'œcuménisme.

 

Emission spéciale sur RCF en Berry du 18 au 25 janvier

Dans le cadre de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, un petit groupe de catholiques et protestants de Bourges s'est réuni pour enregistrer la prière du matin pendant toute la semaine, à partir de textes préparés par les chrétiens du Burkina Faso.

À retrouver du jeudi 18 janvier au jeudi 25 janvier à 6h45 et 8h45 sur RCF en Berry et en podcast :
J'écoute l'émission

 

Où en est l’oecuménisme aujourd’hui ?

Tandis que la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens sera vécue du 18 au 25 janvier 2024, le chanoine Jean-Michel Bodin nous présente les fondements théologiques de l’œcuménisme. Retrouvez également les initiatives proposées dans le diocèse autour de cette Semaine de partage œcuménique. 

 

La recherche de l’unité est un impératif pour les chrétiens, aussi ancien que la vie de l’Église. La veille de sa Passion, Jésus a prié pour que ses disciples soient Un, comme Lui et le Père sont Un. C’est ainsi qu’ils pourront vivre leur mission. Que tous soient un ! Être unis, et pas de n’importe quelle manière, mais comme sont unis Dieu le Père et son Fils dans le même Esprit. C’est dans la nature profonde de l’Église d’être une, comme elle est aussi sainte, catholique et apostolique. Nous l’affirmons chaque fois que nous disons le Credo. Parler d’oecuménisme, c’est dire cette dimension essentielle de l’Église que nous formons tous ensemble.

Au cours de son histoire, l’Église a pourtant connu bien des divisions ! Si elle reste profondément une dans son essence spirituelle, elle n’a cessé de vivre des tensions, des luttes internes, des ruptures parfois violentes ! Le dialogue a toujours été difficile ! Il aura fallu une relecture commune du parcours de chaque Confession et le contexte historique de leurs divisions pour pouvoir les surmonter. C’est au Concile Vatican II et son décret sur l’oecuménisme (21 novembre 1964), que l’Église a proclamé solennellement sa volonté de promouvoir la restauration de l’unité de tous les chrétiens. Cela a été l’un des objectifs principaux du Concile.

Le Père Yves Congar, théologien dominicain, a fortement souligné la valeur oecuménique de ce Concile Vatican II. Cette visée oecuménique est due en particulier à l’invitation et à la présence des Observateurs des diverses Communions chrétiennes. Grâce à eux le Concile a oeuvré non seulement sous le regard des autres, mais en tenant compte d’eux et parfois même avec leur coopération. Et depuis près de soixante ans, nous sommes tous invités à travailler sur ce chantier, qui avance mais est loin d’être achevé. Le Pape Jean-Paul II en a fait le sujet de son encyclique Qu’ils soient un (1995). Il insistait pour que les croyants fassent tout leur possible, avec l’aide de Dieu, pour faire abattre les murs de division et de défiance, pour surmonter les obstacles et les préjugés.

Oecuménisme spirituel et OEcuménisme séculier

L’engagement oecuménique aujourd’hui se situe sur deux plans, l’un théologique – ou institutionnel – l’autre séculier ou pragmatique. La recherche fondamentale est toujours nécessaire et il ne faut pas la négliger. Mais nous voyons de plus en plus des chrétiens de toutes confessions s’engager pour des causes humanitaires et sociales : L’unité des chrétiens est reçue dans le vécu chaque fois que nous nous rencontrons dans notre totale solidarité avec nos contemporains qui luttent pour une société plus humaine. (Y. Congar)

Alors faut-il aller vers une union des chrétiens sans attendre celle des Églises ? Nombre de chrétiens, même de formation religieuse reconnue, déclarent qu’ils ne rencontrent jamais, dans leur vie, les questions dogmatiques sur lesquelles les hommes d’Église se sont affrontés. C’est assez, disent-ils, de croire en Dieu, en la divinité de Jésus, en sa Résurrection, en la bonté du Père… Ce n’est déjà pas facile ! Si l’on ajoute un effort pour être en vérité le témoin et le porteur de l’amour de Dieu dans les drames et les misères des hommes, que veut-on de plus ? Or en tout cela, nous nous trouvons ensemble avec d’autres chrétiens. De sorte que l’unité est déjà virtuellement faite à la base… Alors quelque chose nous sépare-t-il encore ?

L’unité de l’Église est le terme vers lequel nous avançons. On ne peut que le viser par une suite d’étapes intermédiaires assez imprévisibles. Il faut admettre également un certain jeu entre les Églises locales, car les points de départ sont différents et donc aussi les étapes. Cela pose bien des questions ! Car la communion, pour être plénière, doit être indivise et universelle. Rappelons-nous que Le Baptême incorpore au Corps du Christ tout entier, non à la communauté particulière dans laquelle il est célébré.

Quel avenir pour le Mouvement Oecuménique ?

La recherche de l’unité visible de l’Église est une préoccupation qui fait partie de la foi, qui ouvre à l’espérance et qui provoque à la charité. Christ est mort pour tous, pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. Cela doit suffire à attiser en nous le désir que le même Évangile soit annoncé à tous dans une communion fraternelle. J’emprunte au Père Jérôme Bascoul, dans son ouvrage L’unité de l’Église entre fractures et convergences (coll. Parole et Silence – Collège des Bernardins, mai 2021) un itinéraire inspiré du document luthéro-catholique « Du conflit à la Communion ». Ce n’est pas un chemin de compromis, mais le gage d’une plus grande crédibilité pour toutes les Églises qui veulent bien s’y engager.

Voici l’itinéraire proposé :

  • Renforcer ce qui nous est commun, ce qui nécessite de se définir positivement, plutôt que par opposition avec les différences.
  • Accepter de se laisser transformer par la rencontre. C’est le manque de connaissance de notre foi qui nous fait redouter de perdre ce que nous avons.
  • Établir les étapes du chemin qui peut nous conduire à l’unité visible. Il est important d’incarner ce projet pour qu’il ne reste pas une intention superficielle.
  • Affirmer ensemble la pertinence de l’Évangile pour notre monde d’aujourd’hui. Les défis de l’évangélisation nous sont communs. Voir ensemble comment y remédier.
  • Enfin nous avons, jusqu’à un certain point, la ressource de pouvoir prier ensemble et aussi d’agir en commun au service de tous, parce que notre charité se fait inventive.

 

Chanoine Jean-Michel Bodin

Quelques initiatives en paroisse

 

BOURGES
Échange de chaires entre le Temple et Saint-Henri :
- Dimanche 21 janvier à 10h30 au Temple : prédication par le père Bertrand Godefroy
- Dimanche 28 janvier à 11h à l’église Saint-Henri : prédication par le Pasteur Randy Greer
Veillée oecuménique : jeudi 18 janvier de 19h à 20h à la chapelle Marie-Immaculée

 

VIERZON
Veillée oecuménique : mercredi 24 janvier à 20h au temple de Vierzon (9 rue Edgar-Quinet)

SAINT-AMAND-MONTROND
Célébration oecuménique : mercredi 24 janvier à 19h à la chapelle Saint-Anne avec le père Patrick Guinnepain

CHÂTEAUROUX
Échange de chaires :
- Dimanche 21 janvier à 11h à l'église Saint-André : prédication par le pasteur lors de la messe.
- Dimanche 28 janvier à 10h30 au Temple : prédication par le père Stéphane Maritaud lors du culte.
Veillée de prière oecuménique : mardi 23 janvier à 19h à l'église Sainte-Thérèse (5 rue de Bourgogne)

SANCERRE
Veillée oecuménique : jeudi 25 janvier à 20h, préparée par le groupe oecuménique de Cosne, au Temple protestant.