Assemblée synodale : diffusion de la synthèse diocésaine — Diocèse de Bourges

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Assemblée synodale : diffusion de la synthèse diocésaine

L’assemblée pastorale du 17 février dernier a réuni une centaine de participants. Inscrite dans le processus synodal actuel, elle a permis de réfléchir à la question : « Église en Berry, comment es-tu une Église synodale en mission ? » Les participants répartis en tables rondes ont échangé grâce à la méthode de la « conversation dans l’Esprit », une dynamique de discernement dans l’Église synodale. La synthèse des échanges, élaborée à partir des comptes-rendus établis par les animateurs de table, est disponible.

ÉGLISE EN BERRY, COMMENT ES-TU UNE ÉGLISE SYNODALE EN MISSION ?

Quels défis pour la mission, aujourd’hui, en Berry ? À quelle conversion cela m’appelle-t-il ? À quelles initiatives cela doit-il nous entraîner ?

 

Synthèse des contributions des tables ayant vécu un temps de conversation dans l’Esprit.

 

Des constats conduisant à identifier des enjeux pour la mission.

« Ce n’est pas une époque qui change, c’est un changement d’époque » (Pape François)

Ont été notamment repérés :

l’archipellisation de la société et la radicalisation binaire, conduisant à des affirmations péremptoires et intolérantes, sclérosant toute forme de dialogue. Un risque d’enfermement individualiste ou communautariste. Ce travers de notre monde n’épargne pas notre Église, qui se disperse et s’oppose en diverses « chapelles ».

L’archipellisation joue aussi entre les générations. Ainsi il est difficile de donner place aux jeunes dans l’Église. Ainsi les personnes âgées ou malades en EPHAD sont-elles souvent délaissées. Bien souvent, on ne parle pas le même langage entre cercles différents ?
> Comment tisser des liens ?

Le relativisme ambiant, qui rend difficile toute expression des institutions, et donc de l’Église.

Une perception contrastée de l’Église. Certains y sont indifférents, d’autres la rejettent comme le vestige d’un ancien monde (« Une église extra-terrestre, lointaine, abstraite »). D’autres encore vivent dans la nostalgie de l’Église d’antan. Beaucoup notent que le langage de l’Église reste souvent inaccessible, inaudible, aux non-initiés, comme le sens de beaucoup de nos liturgies. L’Église elle-même se questionne, « doute » et c’est salutaire pour la conversion.
> Quelle visibilité pour l’Église, quelle parole, quelle autorité ?

Et pourtant une soif spirituelle, une quête de sens. Plusieurs groupes insistent sur cette attente chez les jeunes, repèrent cette attente lors les demandes de baptême par des adultes, ou lors de la préparation des funérailles avec les familles.
> Comment rejoindre cette attente ?

L’accroissement des inégalités et la montée de l’exclusion.

Les défis climatiques.
> Quelle présence, quelle action des chrétiens dans la société ?

 L’articulation du rural et de l’urbain dans notre diocèse. La vie rurale est bouleversée, le tissu social bien souvent abimé. On est souvent bloqué sur des représentations.
Certains territoires ruraux n’ont plus les forces vives suffisantes, ce qui oblige peut-être à revoir les « frontières » de divers secteurs.
> Comment passer d’une logique de territoire à une logique de réseau ?
> Comment développer un sain usage des moyens numériques ?

Plusieurs tables soulignent l’importance de prendre du temps pour comprendre l’évolution du monde. Ce travail d’analyse (Où en sommes-nous, comment en sommes-nous arrivés là ?) et de lucidité et de discernement est indispensable pour accueillir, rejoindre et penser la mission. Ce travail est aussi indispensable pour conjurer les peurs. Il y a là un enjeu de formation.


I. Tisser des liens passe par un appel à la conversion.

Pour tisser des liens dans un environnement en grande mutation, beaucoup soulignent des appels à la conversion.

- Écouter les questions de chacun, les attentes spirituelles, les injustices. (cf les cris de la terre et les cris des pauvres dans Laudato Si’). L’écoute exige un décentrement, de la disponibilité et de la patience pour ne pas venir avec des réponses toutes faites. « Apprendre à écouter pour que l’autre qui pense ou croit différemment ne se sente pas exclu. » ; un groupe dit l’importance de « se documenter sur la foi des autres. » ; « La façon de parler du Christ et de l’Église ne colle pas avec les raisons pour lesquelles certaines personnes viennent vers l’Église. » ; « Les gens viennent avec leurs questions habituellement hors sujet pour l’Église. Ils n’ont pas les questions qui correspondent aux réponses de l’Église. » ; « Il faut passer d’une Église qui apporte des réponses, qui donne des leçons à une Église qui cherche, qui rejoint des questionnements. »
L’écoute requiert aussi une attention fine pour « savoir écouter la brise. »

- Sortir de nos cadres, de nos habitudes, du confort, du conformisme, du cadre…de nos églises. « Il faut sortir de sa zone de confort. » ; « Accepter de recevoir des autres d’autres manières de faire. » ; « Nous laisser évangéliser par les jeunes en nous interdisant de la classer comme immatures, ignorants, ou dégénérés. »

- Savoir laisser « ce qui s’est toujours fait » accepter de se remettre en question et savoir s’adapter.

- Aller vers, rejoindre, dialoguer pour accueillir, comprendre et pour aider chacun à mieux se connaître. « En posant un regard à la fois lucide et contemplatif sur les gens, comment les aide-t-on à « se déchiffrer » ; « Approfondir le dialogue et inventer de nouvelles formes de commun. »

- Proposer et oser. Dans une société sécularisée, on ne peut se contenter d’attendre que les gens viennent vers l’Église. Il faut montrer individuellement et collectivement ce que nous sommes. Il faut exprimer son identité chrétienne. Il ne faut pas avoir peur des réactions. Se pose donc la question de la visibilité de l’Église et de la façon renouvelée de se rendre présent à la société. (Cf dans l’intervention de Monseigneur Aveline : se tenir là ; se tenir à sa place ; se tenir prêt.)

- Se risquer et s’engager. « Passer d’une logique d’usager à une logique d’acteur. »

Ce chemin de conversion qui demande de se décentrer oblige aussi à se recentrer sur le Christ et sa Parole. Avant de faire, il faut être. « Me décentrer de mes certitudes pour me centrer sur le Christ. » C’est ainsi qu’on reste dans la confiance et l’espérance. « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. ». Il faut se tenir à l’écoute de l’Esprit.

L’engagement dans la mission requiert aussi la cohérence de ce qu’on donne à voir. « Faire d’abord un travail sur soi-même : ma manière d’être est-elle ajustée au message ? » ; « Être lumineux pour accueillir dans des communautés aimantes. » Et, collectivement, il faut « rendre visible une Église fraternelle qui donne envie d’aller vers elle. »

 

II. Tisser des liens dans l’Église.

  • Travailler à l’unité.

Bien des participants disent leur fatigue des divisions dans l’Église, source de « sclérose ». « Un gros ras de bol des divisions dans l’Église. » » Le défi de l’unité, l’importance de se rassembler sont fréquemment mentionnés. Des groupes chrétiens peuvent vivre l’entre-soi, au mépris de la catholicité.
Les nombreuses fraternités qui vivent dans l’Église ont leur légitimité et leur pertinence. Ont été mentionnés la JOC, le Chemin Neuf, la Communauté de l’Emmanuel, les Équipes Notre dame, CVX, Foi et Lumière…Mais ces différentes fraternités – qui peuvent correspondre à des types de sensibilité- doivent se rassembler pour faire communauté. « « La paroisse est un réseau de communautés » qui ont à s’accueillir, à mieux se connaître, à célébrer ensemble. « Il faut bâtir des propositions qui rassemblent les sensibilités diverses. »
Plusieurs tables reviennent aussi sur l’attention à apporter à l’information et à la communication.

  • Soigner la célébration.

Nos célébrations peuvent ne pas enthousiasmer… « L’ennui à la messe, ça se comprend. » ; « Certaines liturgies sont ennuyeuses et laides. ». Il nous faut donc travailler à des liturgies belles, joyeuses, simples et dynamiques. Il faut encourager la participation et sortir du « prêt à consommer ». Il faut sans cesse donner du sens. « Sans sens, pas d’attrait ».
Il est aussi fondamental de relier l’eucharistie à la mission. Et « une belle liturgie est missionnaire. »
Si l’on sait que l’eucharistie est « source et sommet », beaucoup soulignent que la messe ne suffit pas… « Nous sommes pauvres en propositions en dehors de la messe. Le devoir d’aller à la messe le dimanche, c’est fini. Et pourtant les jeunes sont en attente spirituelle. »
Plusieurs tables insistent aussi sur la redécouverte des sacrements, qu’il faudrait vivre en communauté et non comme des « prestations séparées ». On insiste aussi pour proposer plus la confirmation, à des jeunes, des adultes qui ont interrompu leur cheminement dans les sacrements de l’initiation.

  • Donner la place à tous.

Revient (sans piste concrète précise) l’attention à donner aux jeunes, et aux paroissiens en situation de précarité. On évoque la nécessité de faire confiance, de donner des responsabilités et de prévoir des célébrations adaptées. Les participants insistent sur la nécessité d’appeler, de solliciter, de repérer les talents. « Discerner les talents pour les mettre au service. »
On insiste aussi pour que les différents services d’une paroisse communiquent entre eux et ne travaillent pas de façon cloisonnée. Quels lieux créer pour prendre conscience de la communion à construire pour « porter ensemble la même charge. »
Les participants souhaitent aussi qu’on revienne sur la place du prêtre. Des prêtres présents déplorent que « trop de tâches « administratives » les privent d’une suffisante disponibilité pour l’accompagnement spirituel. » Un autre souligne : « on nous demande de plus en plus de faire du culte, au lieu de rencontrer les gens. » ; « Sortir de mon emploi du temps pour me rendre simplement disponible à ceux qui veulent me voir. »
Et le prêtre doit aussi « sortir de l’Église pour aller dans le monde. », participer le plus possible aux événements de la cité, visiter les écoles catholiques…
Revient aussi la question du cléricalisme, qui peut toucher prêtres et laïcs. Il faut surtout purifier le rapport au pouvoir et faire en sorte que chacun aide les autres à prendre leur place dans l’Église.

  • Donner place à la vie spirituelle.

Plusieurs tables insistent pour que soient mieux prises en compte les demandes spirituelles et que soient proposés plus de lieux d’initiation à la prière, au partage de la Parole de Dieu.
« Il faut accompagner les personnes sur leur chemin de vie pour leur donner accès à leur intériorité, leur cœur profond où les attend le Seigneur. »


III. Tisser des liens avec ceux qui sont plus ou moins loin de l’Église.

Les participants soulignent la multiplicité des situations :
- Personnes désireuses de rejoindre l’Église. (Jeunes, adultes demandant le baptême, recommençants…)
- Personnes rencontrées pour préparer un sacrement (baptême, mariage) ou lors de la préparation des funérailles.
- Personnes ne demandant rien à l’Église.

  • La difficulté du langage de l’Église.

La question est revenue à de nombreuses tables.
« Faire attention à utiliser des termes simples. Nos gestes rituels sont incompréhensibles. » « Notre vocabulaire n’est pas à portée de tout le monde. » : Besoin d’un « langage intergénérationnel et renouvelé qui sorte de notre jargon. » « Il faut redéfinir le terme mission » « Il faut mieux définir la vérité de la foi ». « Il faut adapter le langage de l’Église. » ; « il faut redéfinir le mot mission ». Un participant va jusqu’à dire qu’il « faut reformuler notre credo ». Comprenons qu’il faut être mieux capable de se l’approprier pour le transmettre dans des termes audibles.

Nous pouvons ainsi être en difficulté pour partager notre foi. « On a du mal à dire Dieu, à parler de l’Évangile. On n’a plus les mots pour dire Dieu. ». Difficulté aussi pour aider ceux que nous rencontrons pour qu’ils disent leurs attentes : « Quels sont les mots de leur expérience spirituelle, intérieure ? Comment aider les gens à mettre des mots dessus quand ils ne partagent pas le langage chrétien ? »

Le langage paraît donc un enjeu fondamental pour l’accueil et la rencontre. « Il y a finalement un paradoxe : à la fois dire Dieu autrement de façon renouvelée et, en même temps, écouter les mots des gens à la périphérie de l’Église sur leur propre expérience intérieure. »

  • La richesse de la démarche catéchuménale.

Plusieurs participants soulignent la pertinence de la démarche catéchuménale pour accueillir et accompagner. Il y aurait un intérêt à partager cette pédagogie au-delà des seuls animateurs du catéchuménat.

On souligne aussi, à plusieurs tables, qu’après l’engagement fort de l’Église dans la démarche catéchuménale, le suivi des personnes accueillies peut être insuffisant. Quel accompagnement pour les néophytes ? Quelle attention dans nos communautés paroissiales ?

De la même façon, on s’interroge pour savoir comment au-delà d’un « service ponctuel » les paroisses pourraient rester en lien avec les familles ayant demandé le baptême pour un enfant, les jeunes mariés, les familles des défunts…


IV. Tisser des liens avec la société.

Ce domaine fondamental n’a pas été beaucoup abordé, même si la nécessaire ouverture de l’Eglise à la société civile, à la cité, au monde associatif est plusieurs fois évoquée. Notons néanmoins ce qui a été nommé, sans proposition réellement concrète.

  • L’attention à la crise écologique.

L’Église se doit d’être présente sur ce terrain et inviter à contempler la Création, pour la respecter. Il est important de connaître les atteintes à l’environnement en Berry, pour agir individuellement et collectivement. « Comment rendre le diocèse acteur de la transition écologique. »

  • L’attention aux pauvres.

« Aller vers et accueillir, bâtir des ponts vers les petits, pauvre, malades, souffrants d’addiction, les isolés… ». L’attention aux périphéries est souvent mentionnée. 
Et l’attention au prochain n’est pas qu’assistance. Le sacrement du frère est aussi chemin pour grandir dans la foi.

  • L’attention au monde de la culture.

L’art, dans ses diverses expressions, musique, peinture, sculpture, littérature… amène à nous rassembler. Contempler, partager la beauté sont des chemins d’intériorité.

  • Le dialogue avec les musulmans.

La question de l’autorité de l’Église.

Plusieurs participants nomment le défi du relativisme. « Il faut revenir aux fondamentaux, sinon nous perdons notre identité. » ; « Il est des valeurs non négociables. » ; « Il faut revenir aux dix commandements, à Matthieu 25… »

Se pose donc la question de l’expression de l’Église dans la société. Comment rejoindre, tout en restant bien ancré sur Celui qui nous fonde et sa Parole ? Comment vivre solidairement dialogue et annonce ?

 

QUELLES PISTES DE TRAVAIL ?

a) Développer les propositions de formation.

« La formation est un lieu d’apprentissage de la Foi, et aussi une nourriture spirituelle et un soutien pour ceux qui sont déjà engagés en Église. Se souvenir aussi que Jésus a envoyé des personnes simples, et non pas des savants. (…) Se former…Donner forme à sa vie ? » ; « Il faut recevoir la formation dans l’Esprit Saint. »

Il s’agit bien de former des « témoins missionnaires », des disciples-missionnaires.

Plusieurs pistes de formation suggérées :

- Se former à mieux comprendre les mutations contemporaines, pour mieux analyser et mieux discerner ce que nous pouvons en dire et comment nous pouvons agir. Une formation indispensable pour éviter les jugements sommaires et les peurs.

- Se former à mieux comprendre le langage de l’Église (et les vérités de foi qu’ils expriment) et ses symboles.
- Se former plus communautairement à la démarche catéchuménale, au-delà des seuls « experts » accompagnateurs des catéchumènes.
- Se former au renouvellement de l’animation liturgique.
- Se former à l’écoute pour mieux repérer les demandes et les attentes de ceux qui se tournent occasionnellement vers l’Église ou qui engagent une démarche de recommençant. Se former à repérer les questionnements d’autrui avant de proposer des réponses toutes faites.
- Se former à l’accueil sous toutes ses modalités.

b) Donner priorité aux attentes spirituelles de nos contemporains.

- Poursuivre et développer cet effort dans l’accueil et l’accompagnement des jeunes.
- Développer dans les paroisses et les services et mouvements l’attention à la vie spirituelle : groupes de prière, groupes de partage d’évangile, groupes de relecture des actions menées…
- Être attentif à la dimension spirituelle de tout parcours de formation.
- Créer des petits groupes fraternels, missionnaires qui prient, partagent et vivent la convivialité en complément de la mission
- Soutenir et créer les espaces, lieux pour reprendre souffle et redonner du souffle à l’Église.

Ces diverses initiatives contribuent à prendre soin les uns des autres.
Cette attention à la dimension intérieure de la personne et à la vie spirituelle est l’occasion privilégiée de travailler au décentrement, pour se retourner vers le Christ.

c) Travailler à l’unité des communautés paroissiales et du diocèse.

Dans les paroisses.

- Travailler à la mise en place de temps de rassemblement qui invitent les diverses sensibilités ecclésiales présentes sur la paroisse, et les diverses générations.
- Travailler à ce que l’animation liturgique de nos communautés puissent se diversifier pour rejoindre plus largement, fassent appel à des acteurs différents…
- Travailler à une communauté plus inclusive (cf le « Tous, tous, tous » souvent répété par le Pape François lors des JMJ). Aller plus loin que l’accueil, pour développer une réelle participation ce tous.
- Travailler pour que les différents services rendus par la paroisse vivent de façon décloisonnée : quelle connaissance mutuelle, quelle communication, quelle place de chacun des services dans les célébrations, les temps partagés…
- Travailler pour que les divers sacrements célébrés dans la paroisse touchent l’ensemble de la communauté ?
- Travailler, en paroisse, à l’expression des diverses responsabilités, pour vivre et rendre visible la place spécifique de ministres ordonnés, des divers responsables de service et de tous les paroissiens.

Il s’agit, par tous ces moyens, de vivre une vie fraternelle, premier témoignage.

Pour que cette construction de l’unité soit constamment en travail, un groupe suggère de donner toute sa place au CPP. Ce conseil « doit représenter l’Église dans sa diversité. Il faut que sa composition s’ouvre aux périphéries et à la transversalité des mouvements. (…) Lieu de communion, de témoignage pour avancer ensemble. » Le CPP apparaît donc comme un lieu synodal, où, au-delà de la nécessaire organisation de la vie paroissiale que l’EAP a en charge, peuvent se réfléchir et se relire les enjeux, les défis de la mission. Il s’agit de redéfinir les priorités pour se recentrer sur la mission, de « sortir du « faire des choses » mais plutôt de revenir à la source, à l’être chrétien… »

Dans le diocèse.

Ce qui se dit de la vie paroissiale vaut aussi pour la vie du diocèse, où il y a un enjeu à « décloisonner les services diocésains et à améliorer la connaissance mutuelle des uns et des autres. »

On souligne l’importance de travailler à la reconnaissance des talents, des charismes, pour appeler. L’appel doit aller de pair avec l’accompagnement. Un groupe suggère d’envoyer en mission à plusieurs, de mettre en place un parrainage dans la mission, en lien avec l’intergénérationnel.

Dans l’ensemble des lieux ecclésiaux du diocèse, il faut travailler l’accueil.

Former des groupes d’accueil et chercher de nouveau moyens d’accueil.
Ouvrir des espaces d’accueil, d’écoute, de dialogue, d’accompagnement. (Possiblement numériques)

*****

 Enfin, l’expérience de la conversation dans l’Esprit a été assez largement appréciée.

« Nous avons pu nous réjouir de ce que nous avons vécu. J’étais vraiment ému des visages rencontrés. » ; « Joie et enthousiasme après un tel partage. Les différences étaient bien là et ont pu s’exprimer. Ce qui nous rejoignait et comptait à nos yeux, aussi. » ; « Nous avons apprécié ces tables rondes et l’expression libre de chacun, dans l’Esprit. » ; « Le groupe exprime sa gratitude pour cette expérience de conversation dans l’esprit : un processus qui donne une belle espérance d’une unité de vie entre le spirituel, la théologie, le pastoral, l’humain. ».

Les animateurs ont été heureux de permettre ce temps. « Merci de la confiance qui m’a été accordée en tant qu’inconnu à ce rôle d’animateur. Cela dit quelque chose de notre Église diocésaine. »

Sans absolutiser cette démarche, elle peut être un moyen utile pour s’écouter et discerner ensemble. Peut-être faudrait-il encourager à y recourir, ponctuellement, dans certains conseils ou certaines instances de nos paroisses et du diocèse ?

Claude BERRUER, Responsable Formation des Chrétiens.

A partir des comptes-rendus établis par les animateurs de table.