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télé, journaux, internet, réseaux sociaux, A qui faire confiance ?

Dans une société en crise, décryptons, réfléchissons

                                                  

Bengy sur Craon. 2 mars 2019

 

Télé, journaux, internet, réseaux sociaux, A qui faire confiance ? 

Dans une société en crise, décryptons, réfléchissons.

 

 

Nous sommes submergés d’infos sur tous les sujets. Presse, radios, télé, réseaux sociaux se pressent à nous servir cette immédiateté dont la communauté d’émotion que ces outils ont engendré s’apparente aux cultes sectaires et à leurs phénomènes hallucinatoires.
Une info chasse l’autre au nom du buzz, du scoop, en séquences crisiques, comme réglées par une dramaturgie. L’expression donne dans l’inédit, le sensationnel, l’exceptionnel, le scandale, voire l’anxiogène.

 

Ce n’est pas nouveau. Zola en 1888 écrivait : « Le flot déchaîné de l’information à outrance a transformé le journalisme, tué les grands articles de discussion, tué la critique littéraire, donné chaque jour plus de place aux dépêches, aux  nouvelles petites et grandes, aux procès verbaux des reporters et interviewers. » Bien sûr, les technologies modernes ont décuplé le phénomène.

 

Le 24 janvier, le journal La Croix publiait les résultats du 32ème baromètre de la confiance dans les médias, enquête réalisée par Kantar entre le 3 et le 7 janvier 2019.  Elle révèle que la faiblesse de crédibilité accordée aux médias s’accentue depuis l’année dernière.

Comment décrypter l’essentiel, la bonne information, sans parti pris, sans dogmatisme ?

 

Dans un premier temps, des ateliers de déchiffrage des médias sont organisés pour analyser séparément articles de presse, émissions de radios, infos télévisées et pages de réseaux sociaux sur un même fait d’actualité : l’utilisation du glyphosate. En démontant comment ont été construites ces différentes séquences, il s’agit d’être plus serein devant l’information, de développer notre analyse critique, de savoir s’informer autrement ou ailleurs afin de comprendre comment est créée la peur et pourquoi tant de gens aiment avaler des infos négatives.

 

Dans un deuxième temps, à l’aide d’un diaporama, Charlotte Bonnet, journaliste et directrice de RCF en Berry, nous parlera des organes de presse, du métier de journaliste et sa charte déontologique, de la vérification des informations et du phénomène des fake news.

 

Lien vers le diaporama : https://prezi.com/9tuubwpbqowx/a-qui-faire-confiance/

 

Nous retiendrons de cette formation :
 

- qu’il est nécessaire de prendre du temps pour « décoder » une information. En relisant ou ré-écoutant, on perçoit des subtilités invisibles au premier aperçu. En s’informant à différentes sources, on perçoit des nuances variées de la vérité. Les informations communiquées à moyen terme sont plus complètes que celles données « sur le champ » de l’événement.
 

- qu’en se focalisant sur la façon de présenter l’information,  nous avons pris du recul sur le fond du sujet et nous avons relativisé nos points de vue, dépassant les clivages « pour ou contre ».

Nous en concluons que les faits sont complexes. Titrer, rédiger ou tourner pour mettre en avant du sensationnel ou des oppositions est simpliste et trop réducteur pour refléter la vérité.
 

- que le métier de journaliste est mis à mal, remis en cause parfois avec le phénomène des fake news, « deep fake » et l’arrivée de robots et algorithmes dans les rédactions.

 

Pour terminer, reprenons les paroles du pape François adressées le 24 janvier 2018, en la fête de St François de Sales, pour la journée mondiale des communications sociales.

 

"Je voudrais donc adresser une invitation à promouvoir un journalisme de paix, (...) un journalisme sans duperies, hostile aux faussetés, aux slogans à effet et aux déclarations emphatiques; un journalisme fait par des personnes pour les personnes, et qui se comprenne comme un service à toutes les personnes, spécialement à celles-là – qui sont la majorité au monde – qui n’ont pas de voix; un journalisme qui ne brûle pas les nouvelles, mais qui s’engage dans la recherche des véritables causes des conflits, pour en favoriser la compréhension à partir des racines et le dépassement à travers la mise en route de processus vertueux; un journalisme engagé à indiquer des solutions alternatives à l’escalade de la clameur et de la violence verbale."

C’est pourquoi, nous inspirant d’une prière franciscaine, nous pourrions ainsi nous adresser à la Vérité en personne :

Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix. 
Fais-nous reconnaître le mal qui s’insinue dans une communication qui ne crée pas la communion. 
Rends-nous capables d’ôter le venin de nos jugements.
Aide-nous à parler des autres comme de frères et de sœurs.
Tu es fidèle et digne de confiance; fais que nos paroles soient des semences de bien pour le monde :
Là où il y a de la rumeur, que nous pratiquions l’écoute;
Là où il y a confusion, que nous inspirions l’harmonie;
Là où il y a ambiguïté, que nous apportions la clarté;
Là où il y a exclusion, que nous apportions le partage;
Là où il y a du sensationnalisme, que nous usions de la sobriété;
Là où il y a de la superficialité, que nous posions les vraies questions;
Là où il y a des préjugés, que nous suscitions la confiance;
Là où il y a agressivité, que nous apportions le respect;
Là où il y a la fausseté, que nous apportions la vérité.  Amen.

Jean-Paul Volut et Marie-Thérèse Martin

mission.rurale@diocese-bourges.org