Vie politique — Diocèse de Bourges

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Vie politique

Des Chrétiens sont engagés dans l'action politique, c'est-à-dire au service de la cité.

Commission

Des Chrétiens sont engagés dans l’action politique, c’est-à-dire au service de la cité. 

Nombreux sont ceux qui sont isolés, d’autres adhèrent à des partis politiques dont les options sont diverses, tous ont une référence commune : leur Foi et l’Évangile. 

Ils ont peu ou pas l’occasion d’éclairer leur action au service de la cité à partir de cette vérité plus haute qui les unit au-delà de leur différence. 

Quelques dizaines d’entre eux, du Cher et de l’Indre, ont pris l’initiative de se rencontrer autour de questions qu’ils ont choisies. 

  • « Intercommunalité et solidarité
  • « Comment éclairer nos décisions d’élus ? Des chrétiens s’interrogent… »
  • "Vieillissement et développement économique
  • "L'élu local, un acteur porteur de sens"
  • "Le tourisme, rencontre humaine ?
  • "Comment faire parler les pierres ?"
  • "L'engagement des femmes en politique"
  • "Suite à donner au groupe"
  • "Elus de départements ruraux, face aux défis d'aujourd'hui" (rencontre du 13 octobre 2012).

 

La presse nationale s'est faite l'écho de cette commission "politique" de l'Observatoire en janvier 2012, voici quelques extraits :
 
"Élus de terrain, élus chrétiens" : Rencontre avec des élus locaux tentent de mettre en cohérence leur foi et leur action publique.
Exemples de témoignages de membres cités par le journaliste dans cet article du magasine "Pelerin" dans son dossier "présidentielle 2012".
« Avant de prendre des décisions importantes, j'essaie de faire le lien entre l'action politique - qui doit être au service de l'intérêt général- et ma foi- qui irrigue toute ma vie », explique-t-elle. C'est ce qui l'a conduite à devenir membre, dans son département, du groupe "Chrétiens engagés en politique".
« Mes convictions m'interdisent les dépenses et l'endettement public excessifs, afin de préserver l'avenir de ma commune et de ne pas accabler les jeunes générations. Elles m'invitent à l'écoute de mes concitoyens, notan1ment les plus humbles, les sans-voix qui n'osent revendiquer leurs droits, alors qu'ils ont le plus besoin d'aide. Mon mandat, c'est un service, pas un pouvoir ! »
« La relation humaine doit primer sur les postures partisanes ».
« Le souci du prochain » est au coeur de l'action de cet autre élu interrogé... Jamais, pourtant, il n'avait pu évoquer avec d'autres élus « la source de ses engagements»,c'est-à-dire son christianisme. D'où son immense satisfaction à chercher aujourd'hui, avec d'autres collègues, une cohérence entre son action publique et sa foi.

 

Forum 'politique et ruralité' le matin du 13 octobre 2012 avec GF Dumont et Mgr Maillard

Les élus des départements ruraux face aux défis d'aujourd'hui

Chacun s’interroge sur l’avenir de nos espaces ruraux, sur la vie de nos villages, sur l’attente des populations rurales en matière de services.

Chaque Maire, chaque élu local, est confronté à des questions difficiles en matière démographique, économique, sociale, éducative, d’accès aux soins…

Nous avons fait appel pour engager la réflexion à un universitaire, Gérard-François DUMONT, géographe et démographe, Professeur à la Sorbonne.

Cette rencontre a eu lieu sur le campus de la Chambre de Commerce et d'Industrie, rue Louis Mallet, à Bourges, de 9h à 12h30, le 13 octobre 2012.

 

Travaux

 

Les élus des départements ruraux face aux défis d'aujourd'hui - octobre 2012

 

Les ACTES du forum 'politique et ruralité' de 2012 sont disponibles.

Chacun s’interroge sur l’avenir de nos espaces ruraux, sur la vie de nos villages, sur l’attente des populations rurales en matière de services.

Chaque Maire, chaque élu local, est confronté à des questions difficiles en matière démographique, économique, sociale, éducative, d’accès aux soins…

Cette rencontre a eu lieu sur le campus de la Chambre de Commerce et d'Industrie, rue Louis Mallet, à Bourges, de 9h à 12h30, le 13 octobre 2012. Elle a réuni une centaine de participants.

Nous avons fait appel pour engager la réflexion à un universitaire, Gérard-François DUMONT, géographe et démographe, Professeur à la Sorbonne.

Quatre points ont particulièrement retenu notre attention, mais nous vous invitons à poursuivre et approfondir la réflexion au fil des pages des Actes

1. Pour la France, son territoire est un atout exceptionnel, sa ruralité est une chance.

2. Il faut tordre le cou aux analyses erronées sur la ruralité.

3. Notre agriculture avec l’ensemble des « sous-traitants » amont et aval représente 20 à 25% de notre richesse nationale !

4. L’avenir dépend de chacun de nous.

Notre ruralité a des atouts structurels positifs, de proximité des acteurs et de qualité de vie. Il n’y a pas de fatalité, l’avenir dépend de la qualité de notre gouvernance qui doit fédérer les principaux acteurs politiques, économiques et sociaux, incluant la participation des habitants au projet de développement qui les concerne…

Oui, un grand souffle d’optimisme raisonné, basé sur une analyse rigoureuse par le professeur Dumont de cette ruralité que nous vivons, a trouvé un large écho auprès de tous les élus venus participer à ce forum.

Retrouvez les exposés, les débats et les conclusions dans les Actes de cette riche rencontre d'élus berrichons.

 

Bilan et réflexion sur les orientations futures - octobre 2008 à fin 2009

 

Poursuite ou non du travail du groupe - bilan et réflexion initiée en octobre 2008 :          

Créé il y a six ans, ce groupe est né de l’interrogation de certains chrétiens sur leur mission. Comment, en tant que chrétiens, avons-nous à témoigner de notre foi à travers nos décisions ? Comment rester libre d’être chrétien ?

Depuis la première rencontre en 2003, de nombreux thèmes ont été abordés.

Le renouvellement des mandatures vient d’avoir lieu. Aujourd’hui se pose la question de la suite : doit-on poursuivre ? et quels thèmes sont à prendre en compte ?

Cette rencontre a pour but de connaitre l'avis de chacun des participants sur les trois questions suivantes :

  • le travail de la commission doit-il être poursuivi ?
  • quels sont les thèmes à envisager ?
  • Issoudun est-il un lieu de rencontre adéquat, ou faut-il décentraliser au niveau des pays, des cantons ?

 Après ce bilan et son partage avec le groupe de pilotage de l'Observatoire, de nouvelles rencontres ont eu lieu en 2010 et 2011, en privilégiant cette fois (généralement) la découverte locale, en se rendant dans les communes à l'invitation de leurs élus, par exemple le 27 janvier 2011 à St Gaultier (Indre), le vendredi 11 mars 2011  à Bourges (Cher) , le  10 juin 2011 à Sancergues (Cher).
 

 

L'engagement des femmes en politique - décembre 2007

 

Rencontre du 1er décembre 2007

Depuis 2001, la Loi impose la parité.

Comment passer d'un équilibre numérique à un engagement réel ?

Comment concilier vie politique, vie professionnelle et vie familiale ?

Comment hommes et femmes peuvent-ils, ensemble, servir la société ?

              

Monsieur Albizzati ouvre la rencontre en soulignant que plusieurs engagements sont représentés par les participants, et que c’est notre foi qui permet cette diversité.

Les six années de parité ont beaucoup apporté. Cette rencontre est une mise en commun sur la spécificité des femmes, avec des témoignages : M-H. B. , N. E. , M. M. , J.-L.  S. Christian Michel (non présent) a été sollicité pour présenter les grandes lignes de la parité.

 

Présentation par Christian Michel

LA PARITE EN POLITIQUE EN FRANCE

Il est intéressant de rappeler au préalable de cette petite intervention que la République française est symbolisée… par une femme, Marianne.

Quelques grandes dates :

La première action des suffragettes qui revendiquaient le droit de vote pour les femmes remonte en mai 1908… Il a fallu du temps pour que la situation évolue.

A la Libération, voulant reconnaître l’action importante des femmes sous l’Occupation notamment dans la Résistance, le Gouvernement du Général De Gaulle accorde le droit de vote, par ordonnance, le 21 avril 1944.

Ce n’est que le 29 avril 1945 qu’elles ne pourront l’exercer pour la première fois à l’occasion des élections municipales.

 

1946 : Le préambule de la Constitution pose le principe de l’égalité des droits entre hommes et femmes dans tous les domaines

1947 : première femme nommée ministre de plein exercice : Germaine Poinso-Chapuis (MRP), ministre de la santé publique

1974 : Création d’un Secrétariat d’État à la Condition féminine

1981 : Création d’un Ministère des Droits de la femme

1991 : Edith Cresson première femme Premier Ministre

1995 : création de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, placé auprès du Premier ministre.

 

Les récentes modifications :

La loi constitutionnelle du 8 juillet 1999 relative à l'égalité entre les hommes et les femmes a permis d'introduire à l'article 3 de la Constitution le principe selon lequel la loi « favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. » L'article 4 de la Constitution précise que  les partis politiques contribuent à la mise en oeuvre de ce principe dans les conditions déterminées par la loi. Cette révision autorise ainsi des réformes législatives qui rendront effective une meilleure représentation des femmes en politique.

La loi du 12 juillet 1999 crée des délégations parlementaires aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.

La loi dite sur « la parité » du 6 juin 2000vise à favoriser l'accès des femmes aux fonctions électives. Elle contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d'hommes et de femmes pour les élections régionales, municipales (dans les communes de 3 500 habitants et plus), sénatoriales (à la proportionnelle) et européennes. Elle prévoit aussi de pénaliser financièrement les partis ou groupements politiques qui ne respectent pas le principe de parité lors de la désignation des candidats pour les élections législatives.

La loi du 11 avril 2003 relative à l'élection des conseillers régionaux et des représentants au Parlement européen modifie les modes de scrutin des élections régionales et européennes. La loi introduit des sections départementales au sein des élections régionales et 8 régions pour les européennes, dont les listes doivent comporter une stricte alternance entre hommes et femmes. Ainsi ont pu être élues 43 % de femmes au Parlement européen. La part des élues dans les conseils régionaux est passée de 27 % à 47 %.

La loi du 30 juillet 2003 relative à l'élection des sénateurs introduit le scrutin proportionnel avec des listes alternant les candidats hommes et femmes dans les départements élisant quatre sénateurs et plus, soit la moitié des départements français. La réforme a permis une augmentation de 24 % des élues au Sénat.

La loi du 31 janvier 2007 tendant à promouvoir l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives s’appliquera dès les prochaines municipales et cantonales de mars 2008

Première modification : Jusqu'ici, au total de la liste «l’écart entre le nombre de candidats de chaque sexe ne pouvait être supérieur à un», et «au sein de chaque groupe entier de six candidats dans l’ordre de présentation de la liste doit figurer un nombre égal de candidats de chaque sexe».

Désormais, et dès les élections municipales de mars 2008, il devra y avoir une alternance stricte dans la présentation de la liste entre «un homme, une femme, un homme, une femme, etc.» ou, bien sûr «une femme, un homme, une femme, un homme, etc.».

Deuxième mesure, l’institution de la parité pour la désignation des adjoints au maire. Pour ce faire, l’élection des adjoints sera déconnectée de l’élection du maire.

Dès 2008 également, dans les communes de 3.500 habitants et plus, les adjoints au maire seront élus au scrutin de liste, «l’écart entre le nombre de candidats de chaque sexe au sein de chaque liste ne pouvant être supérieur à un».

Par ailleurs, chaque conseiller général devra désormais être pourvu d’un «remplaçant» qui sera nécessairement de sexe opposé. Ce remplaçant ou cette remplaçante, sera appelé(e) à occuper le siège en cas de vacance. Au seul cas de vacance par décès qui était prévu par le texte d’origine du projet de loi, les parlementaires ont ajouté celui de la démission nécessitée par le respect de la loi sur le cumul des mandats, de nomination au Conseil constitutionnel et également de la «présomption d’absence».

S’agissant des conseils régionaux, où la présentation des listes se fait déjà selon une alternance stricte des candidats de chaque sexe depuis la loi du 11 avril 2003, les dispositions de la nouvelle loi instituent des obligations de parité dans l’exécutif régional: vice-présidents et membres de la commission permanente.

 

Intervention de M. M.

Médecin, mère de 6 enfants, conseillère municipale à Bourges

Je suis entrée en 2001 au conseil municipal, à la faveur de la loi sur la parité. J’ai répondu à un appel du maire car j’étais éloignée de la politique. Se pose la question de ce choix : élue car du bon sexe ou pour des compétences ? Est-ce une plus-value pour un conseil municipal ?

La légitimité est forgée par le travail accompli. L’égalité n’est qu’au prix d’un partage des rôles au sein de la famille, car on a plusieurs casquettes.

Cela m’a donné une ouverture d’esprit.

 

Intervention de M.-H. B.

Conseillère municipale et élue au Conseil régional.

Je suis issue d’un milieu militant chrétien et ouvrier. Proches des syndicats et du monde en difficulté suite à l’arrivée de travailleurs immigrés à Vierzon, mes deux parents étaient engagés. Mon éducation a préparé le terrain. J’ai fait de la JOC, sans responsabilité au début, ce qui m’a été reproché. François Gallon comprenait cette décision. 

Educatrice spécialisée, lors d’un entretien professionnel, une personne m’a dit de « toujours garder cette conscience ouvrière ».

En janvier 1981, adhésion au PS, parti qui me correspondait le plus. Jeune j’ai dû me battre, d’où un engagement logique au PS.

En 1995, engagement municipal. On est choisi pour ses compétences et ce qu’on représente dans une ville. En 1995, première sur la liste, donc propulsée.

1997, élections législatives. J’étais d’accord pour être candidate. Mais suite à la dissolution de l’assemblée nationale, je n’ai eu que 40 jours pour me préparer. Être une femme alibi ou une femme quota est dur à vivre.

1998, élections régionales.

2001, élections municipales.

2002, élections législatives. Je n’étais pas candidate mais j’ai accepté car il n’y avait pas d’autre femme. En politique on reçoit des coups (en 2002, candidature annulée)

Dans l’engagement il y a de la joie et de la noblesse. L’engagement c’est écouter, respecter, redonner dignité aux autres, redonner la parole.

La gauche n’a pas le monopole du cœur mais, dans notre histoire, la gauche a permis des avancées même si certaines ont fait scandale.

En JOC, un travailleur a plus de valeur que tout au monde. On cherche à corriger collectivement les injustices, les inégalités. L’engagement au PS était une suite logique.

L’égalité des chances ne peut pas s’établir tant qu’il existe des différences entre l’école et la maison.

Il faut toujours avoir des utopies pour avancer. On doit vouloir que le beau soit pour tous les hommes.

     

Intervention de N. E.

4 enfants, emploi à mi-temps. Maire adjoint à l’enseignement. UDF.

 Je parle après Marie-Hélène, qui est une opposante en mairie, mais aussi une amie.

Je suis entrée dans l’équipe municipale de Vierzon en 2001, à l’appel de Max Albizatti pour les besoins de la parité. Je ne suis pas allée au devant de cet engagement, mais à la suite de cet appel. Je n’y pensais même pas ; ce qui est grave. Je suis engagée dans plusieurs domaines, qui sont des choix politiques même en tant que parent d’élèves.

Question : allais-je pouvoir gérer ? (mari peu présent de par son métier) Je connaissais peu de personnes au conseil municipal. J’ai été flattée. Il n’y a pas d’autre femme (ni d’homme) avec des enfants à charge dans l’équipe. On représente la famille, même s’il est difficile de tout concilier.

Ma formation me permet de me sentir à l’aise dans la responsabilité de l’enseignement. Mon mandat est qualifié par mes pairs de travail de fond, mais il faut rentrer dans la politique. J’essaie d’informer tout le monde, majorité et opposition, et leur demande leur avis ; on représente tous les Vierzonnais. J’appelle les journaux pour informer car la population doit savoir à quoi sert leur argent. Je suis « au service de » et non « au pouvoir ». Il y a des frustrations parfois. J’ai le sentiment d’avoir tempéré quand il y avait des tensions dans l’équipe.

Il m’a été demandé de me présenter aux législatives. J’ai été moins flattée car, après renseignement, j’arrivais à la suite de plusieurs demandes à des femmes. L’UDF permet de se former ; on n’est jamais seul, on apprend à se connaître. A ce niveau d’engagement on ne maîtrise plus son image, on s’expose. Nous étions deux chrétiennes à s’engager (Marie-Hélène et moi), ce qui était important. Il y a eu une volonté de nous brouiller ; on s’en est expliqué. Cela m’aurait passionné, même si la campagne est moins un rêve.

Sur la parité, une réflexion est engagée pour notre future équipe municipale. J’ai l’impression de ne pas assez me battre mais j’y réfléchi. Il est difficile de trouver des femmes car c’est un milieu dur. Mais notre responsabilité est de partager, d’apporter. Il faut s’y mettre, se positionner à égal avec les hommes.

 

Intervention de J.-L. S.

Conseiller général de l’Indre

Je trouve aberrant qu’il faille des textes de loi concernant la parité.

Réflexions sur cette parité : 

  • Ce n’est pas parce qu’on est une femme qu’on a toutes les qualités
  • Les femmes s’investissent beaucoup car elles sont plus motivées
  • Une pensée pour Ingrid Betancourt : si elle n’avait pas été une femme, on en aurait peut-être moins parlé.
  • Le machisme n’a pas de couleur politique. Difficulté de faire élire des femmes car elles manquent d’engagement hors des municipales.
  • La parité n’existe pas non plus dans le monde du travail. Des métiers sont réservés aux femmes, d’autres aux hommes, et les mentalités changent peu.
  • Comment faire changer les choses en politique ? J’ai une admiration pour les femmes en politique car elles doivent être des « tueuses » pour arriver.
  • Une utopie à plusieurs devient un projet.

 

Débat

Les femmes font plus un travail de fond qu’elles ne sont politiciennes.
Il faut que les femmes en fassent plus pour être reconnues, et faire plusieurs journées en une.
Nécessité d’un partage des tâches, ce qui demande des efforts du conjoint.

Il faut prendre des lois pour les femmes car les hommes ne veulent pas toujours partager.

Les femmes se sentent plus au service de la communauté que les hommes.
Tout le monde peut être élu, mais n’en a pas toujours les moyens (temps, finances…). En campagne, il est possible de prendre un congé, mais sans solde. Les indemnités ne permettent pas de compenser la perte de salaire.
Il a fallu un siècle pour arriver à la parité. Je me suis engagé quand j’ai cessé mon activité pour pouvoir le faire réellement. Décision d’une appartenance à un parti politique avec beaucoup de réticences, car il faut être d’accord.
La femme a plus peur des conflits. Il existe des freins que l’on se met. Je n’ai pas entendu un homme avoir le même discours.

Les qualités rencontrées chez les femmes :

  • étude minutieuse des dossiers confiés
  • elles se découragent plus facilement qu’un homme
  • les femmes maires du Cher obtiennent plus de subventions que les maires hommes.

Constitution de listes : difficulté de trouver des femmes qui peuvent s’engager (je cherche une femme pour me remplacer)
Introduite à la JOC. J’ai été élevée par des femmes, j’ai 3 filles et une petite-fille. J’ai fait de la JOC, puis je suis allée vers la Maison des jeunes. J’ai été parent d’élèves. C’est de la politique de tous les jours. Je fais partie de la liste municipale. Après un refus une première fois je me suis engagée car mon mari était présent pour s’occuper des enfants. J’ai une expérience de travail à la Chancellerie (quartier de Bourges Nord) durant 16 ans. Des attaques, personnelles ou publiques, on les subit tout le temps quand on est engagé en politique.
J’ai une admiration pour les femmes en politique, et suis désolé que certaines femmes n’aiment pas la politique.
Engagé au CMR, vivant dans une commune péri-rurale, je m’occupais des problèmes de proximité. Les femmes m’ont beaucoup aidé.
J’apprécie ce partage, la richesse de l’engagement de chacun. En tant que chrétiens, des valeurs nous guident. D’où des tiraillements parfois entre l’action et ce que l’on pense. Richesse et changement de comportement depuis que les femmes sont au conseil municipal. La parité est importante et positive au niveau de la démocratie.
Regards de chrétiens sur cette évolution.

Je supporte mal de cataloguer les personnes en gauche-droite. S’occuper des autres est plus important. Il y a des gens bien autant à droite qu’à gauche.
Je revendique mon appartenance. Je n’ai pas le même projet pour l’homme que certains. Des horreurs, des choses in-entendables sont dites sur l’homme et le monde ; et ces paroles entendues donnent un sentiment de haine.
Tout ce qui est extrême est dangereux et excessif. Il faut le respect de l’autre.
Haine et ennemi ne sont pas des mots applicables à la politique. Il n’y a que des adversaires. Il faut que la gauche reste la gauche. Mme Cresson, ministre de l’agriculture, a été salie par une bande d’agriculteurs misogynes (je suis agriculteur moi-même)
3 mandats dans un petit village. Il n’y a pas de clivage politique ; chacun a ses idées mais une grande tolérance existe.
Quand on veut soutenir un sénateur, on prend une décision politique, même si on est un maire apolitique. Dans le cadre de l’ouverture on va vers des gens bien ciblés, pour leurs compétences et ce qu’il représente.
Que veut dire politique : s’engager au service de la cité. Quand on fait un choix, c’est un choix politique, différent d’un choix politicien. Il faut réhabiliter la politique.
Image du politicien n’est pas bonne.
Difficulté dans les communes rurale de constituer des listes politiques ; dans les villes cela en pose moins.
Chacun est porteur de son histoire. Je suis mal  à l’aise devant les étiquettes politiques. L’important est de servir.

Rencontre de personnes différentes
Notre capital est d’être chrétien
Le maire d’une petite commune fait beaucoup  

                

Intervention du Père François Kalist

Je ne suis pas élu, sans mandat politique, mais j’ai aussi un rôle « politique ».

Dans l’Eglise, les discours et les pratiques sont différentes de celles du monde politique. Il n’y a pas de femme dans la hiérarchie, mais les forces actives sont essentiellement des femmes

 

L’engagement des femmes en politique.

Quel regard de chrétiens portons-nous sur cette évolution ?

Comment passer d’un équilibre numérique à un engagement réel ?

Cette question n’appelle pas de réflexion particulière dans l’ordre de la foi. Elle permet de signaler que la parité recherchée pour elle-même n’a pas grand sens. Le but de cette évolution, c’est bien l’engagement des femmes en politique.

Comment concilier vie politique, vie professionnelle et vie familiale ?

Cette question appelle une réponse d’ordre pratique, qui relève du choix de chaque personne en particulier. Une recherche d’équilibre est certes conforme à l’Évangile, mais on ne peut guère pousser plus loin une réflexion chrétienne en la matière.

 

Comment hommes et femmes peuvent-ils, ensemble, servir la société ?

Cette question en revanche ouvre une réflexion où la morale chrétienne peut avoir quelque chose à dire. On repère dans cette question plusieurs définitions implicites : la politique comme un « service de la société » ; la société comme un espace où l’être humain se réalise ; l’être humain, ce sont « les hommes et les femmes », invités à servir ensemble la société.

 

Quelques rappels d’anthropologie théologique ; c’est-à-dire : qu’est-ce que l’être humain, d’après ce que (dans une perspective de foi) Dieu lui-même révèle à l’humanité, de manière ultime dans la personne de Jésus-Christ ?

 

Dans la Genèse 1, 26-27 : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa » ; homme et femme ensemble « image » de Dieu qui lui-même est communion de personnes divines. Suit la bénédiction de Dieu (Gn 1,28) : « soyez féconds, multipliez-vous, emplissez la terre, soumettez-la » : bénédiction commune et projet confié aux deux ensemble. Une responsabilité conjointe sur la création, non pour l’asservir, mais pour la gérer harmonieusement et la faire prospérer.

 

Dans les Évangiles, l’attitude de Jésus par rapport aux femmes est novatrice : il leur donne une place qu’elles n’avaient pas dans la société de leur temps. Par exemple : Marthe et Marie (Lc 10) ; la Samaritaine (Jn 4) ; la femme adultère (Jn 8) ; la place des femmes dans la première annonce de la résurrection (Mc 16) et dans la vie de la première communauté chrétienne (Actes 1)

 

Dans les textes du magistère, peu de textes sauf récemment :

 Jean XXII Pacem in terris  (1963)

 Vatican II Gaudium et spes (1965) n° 49

 

Réflexions suite au débat

Le rapport homme/femme n’est pas facile. C’est la même humanité mais deux facettes. Nous sommes différents et complémentaires par nature.

La loi est un pis-aller. Refaire un peu d’histoire permet de se rendre compte que les femmes ont eu un rôle par le passé. À défaut de pouvoir politique, des femmes ont eu un pouvoir de responsabilité, d’influence, de rayonnement.

L’engagement doit rester au niveau du service. Nature et originalité de la femme. Elle a une attention différente de celle de l’homme car elle porte, éduque les enfants, fait éclore la vie humaine. Elle a un rôle dans l’éducation de la vie. La politique peut être perverse, et les femmes peuvent être entraînées par le pouvoir.

Il faut choisir une femme pour ses qualités et non en vertu de son sexe.

La parité fait référence à la démocratie française, une évidence pour les uns mais pas pour d’autres.

L’utopie : un mot difficile à définir. Je préfère « espérance »

S’engager en politique est mal perçu par un certain nombre de chrétiens. La liberté du chrétien implique de se poser les bonnes questions. La politique est bonne quand on est dans l’engagement en faveur des autres. On devrait mettre les compétences en commun sans gauche ni droite.

 

Max Albizzati conclue par ces mots : « Notre foi nous permet, au-delà d’engagements différents, de nous réunir et de travailler ensemble à un monde meilleur et plus fraternel. » 

 

Comment faire parler les pierres ? - octobre 2006

 

Rencontre du 14 octobre 2006 

Monsieur Albizzati ouvre la rencontre en retraçant les grandes lignes des travaux entrepris depuis trois ans et qui ont conduit à la rencontre de ce jour. 
En octobre 2003, la rencontre tentait d’approfondir l’interrogation : comment notre foi peut éclairer nos décisions d’élus ; comment s’exprimer en fonction de notre foi ? et a donné lieu à la publication d’un livret « Comment éclairer nos décisions d’élus. Des chrétiens s’interrogent… » 

En mars 2004, le thème était « Vieillissement du Berry et développement économique » : un essai d’approfondissement des questions posées par rapport au développement local ; réflexion qui a abouti à l’idée que l’élu local est un acteur important, porteur de sens et d’espérance, thème de la journée du 4 décembre 2004 : « L’élu local, un acteur porteur de sens. L’élu local doit construire la cohérence de l’aménagement et du développement du territoire qu’il représente ».
Le tourisme fait partie intégrante du développement. Aussi, le 8 octobre 2005, le Père Olivier Morand, du Service de la Pastorale des réalités du Tourisme et des Loisirs intervenait lors de la réflexion sur le thème « Le tourisme, rencontre humaine ? » 
Aujourd’hui la rencontre est une réunion de réflexion, de recherche. Le touriste recherche un environnement, un terroir, des hommes et des femmes qui « se livrent ». Comment l’accueillir en plénitude ? 
Quatre lieux, d’époques différentes, vont être présentés, témoins de l’identité de leur ville ou village. Ils ont un message, un message fort à apporter : l’abbaye Saint-Martin de Massay, la collégiale de Levroux, l’église de Nançay et la cathédrale de Bourges.

 

Pour chaque monument ont été donnés quelques éléments d’histoire, complétés de vues (monument lui-même, statuaire…).
Deux interventions ont eu lieu au cours de la journée sur la politique touristique départementale du Cher et de l’Indre. 
 

Intervention de M. Magnoux, Vice-Président du Conseil Général du Cher

L’économie touristique : avant on parlait du tourisme avec légèreté ; les temps ont changé. Les élus ont accepté de lier économie et tourisme. 
Une différenciation : un touriste est une personne qui passe au moins une nuit dans un lieu, un visiteur n’y passe que quelques heures. 
Une réflexion commune Cher-Indre a débuté il y a six ou sept ans. Ces deux départements n’avaient pas d’image en propre mais le Berry en possédait une, bien que fausse et négative : région loin de tout et d’un autre âge, pays de sorciers. Pourtant le patrimoine est important : religieux, privé, public, industriel. Ses atouts : sa proximité de Paris, ses communications, son authenticité. 
Les deux départements ont été touchés par des crises industrielles, surtout le Cher. Les emplois traditionnels ont disparu ou vont disparaître. L’objectif est de convaincre que le tourisme peut être une réponse. Le tourisme induit un aménagement du territoire ; les sites sont dispersés. Il est soumis à la concurrence, mais n’est pas délocalisable car c’est un territoire et des hommes qui y habitent. 
Les Franciliens constituent la principale clientèle ; il faut donc promouvoir les séjours courts, de qualité (hébergement, sites, restauration). Le tourisme en Berry c’est 10 000 emplois dont 7 000 en emplois directs. Rien ne peut se faire sans la contribution de tous : partenaires, propriétaires, sites, population. Il faut travailler cette image à l’extérieur comme à l’intérieur. Il faut aller à la rencontre des franciliens : marché du Berry à Paris avec des produits bien identifiés pour donner envie d’un séjour. Actuellement, Pierre Arditi, amoureux du Berry, prête sa voix et sa renommée pour des messages qui passent sur France Inter et Berry Bleu. 
Un nouveau tourisme de milieu de semaine (mardi au vendredi) se développe : des couples sans enfants ou avec des enfants non scolarisés. Les vacances sont fractionnées. Un touriste qui aura fait un premier séjour reviendra. Les habitants sont les premiers ambassadeurs d’un savoir-faire et d’un savoir-vivre. 


Intervention de M. Barnaba, Directeur de la Culture, du Tourisme et de Patrimoine au Conseil général de l'Indre

Il est intéressant de mesurer les possibilités touristico-culturelles en Berry, et le département de l’Indre est préoccupé par le développement des activités touristiques et économiques. Ce qui nécessite de bien voir les points faibles, les points forts et développer des perspectives. 
Une des pistes est celle du culturel : la valorisation du patrimoine, voir s’il existe encore des marges de développement, bien mesurer les évolutions sociétales. Elle ne nous porte pas au sens du mot « culture » ; le mot culture implique des exigences. Le tourisme va plutôt vers le divertissement. L’offre culturelle s’adosse sur le patrimoine bâti. La société française s’appauvrit dans son intérêt. Le contexte n’est pas facile. 
Cette vision est rectifiée par le tourisme international. Les frontières s’ouvrent à la découverte de la France qui est encore un phare. Le Berry n’est pas mal placé car proche de l’axe ligérien. La Région met l’accent sur cet axe pour attirer. Le Berry doit se positionner dans cet objectif. La difficulté ne relève pas du manque de richesse patrimoniale ; il faut donc se donner des moyens. 
Des aides existent pour la réhabilitation (fonds Culture et Patrimoine) et la promotion. Une aide directe est versée aux principaux sites touristiques (bâtis et naturels). 
La nature permet de s’adresser au public local. Il faut chercher une « niche », donc avoir une bonne évaluation de cette clientèle, son intérêt pour tel ou tel aspect du patrimoine spécifique. La nécessité aussi d’initier des produits touristico-culturels : concerts, rencontre avec des artistes de manière conviviale, des offres d’hébergement ; constituer des produits complets. 
Le département réfléchit pour favoriser et participer à des pôles d’attractivité. Valençay avec ses 90 000 visiteurs par an reste modeste. Il faut avoir notre « Mont Saint Michel », en partant en partie du divertissement. Quand se créé un pôle, à travers un maillage, le département se fait connaître.

***

Comment faire parler les pierres : pourquoi faire parler les pierres ? Comment rendre notre tourisme plus humain ? 

La discussion s’est engagée selon deux axes : 
          - La communication et la mise en valeur du patrimoine 
          - L’utilisation des lieux religieux 

1 - La communication et la mise en valeur du patrimoine 

Un monument peut être attractif même s’il n’est ni classé ni ancien, par les œuvres exposées par exemple. 
Tenter de relever le défit de l’économie, l’emploi, favoriser les échanges dans le monde rural. Il faut prendre des initiatives. 
Massay : apport du parcours européen des sites clunisiens (100 lieux) : échange, rencontre, partenariat. 
Le tourisme religieux : Issoudun, Pellevoisin (difficulté de faire prendre conscience qu’un petit train touristique peut être un moyen d’aller en pèlerinage).

Les églises :

Pour faciliter le tourisme des églises, il faut trouver les églises ouvertes. Certaines sont ouvertes tous les jours, d’autres exceptionnellement. Se pose la question : qui ouvre, pour quel public et pour quoi ? C’est une interrogation très forte aux communautés. Le bénéfice spirituel est plus grand que le risque de vandalisme. La sécurisation peut être envisagée. 

Les Offices de Tourisme et les Syndicats d’initiatives ont des demandes sur les horaires de messes. Il serait nécessaire de donner à chacun l’information ou le site de référence, d’afficher à la porte des églises les horaires du mois. 

Créer la rareté pour pousser les gens à venir. Une expérience : chaque dimanche dans un canton à tour de rôle, ouverture de trois églises rarement ouvertes. Une personne était à l’accueil, il y avait une ambiance musicale. Les visiteurs pouvaient faire le tour des 3 églises le même jour. Ce fut une découverte. 

L’église est un lieu que la foi habite. Il y a des églises où il y a peu à voir ; d’autres sont très riches ; mais il faut que la personne qui entre « sente le lieu ».

Toutes les églises ont une histoire locale et universelle, et un socle commun à toutes :
                    · visite technique en référence à l’histoire de l’art 
                    · visite proche des personnes 

Les églises ont à nous dire sur les traditions (mariages…).
Faire une fiche pour chaque église : demander de l’aide aux Archives ; existe aussi un guide des églises de l’Indre, mais pas pour le Cher. 
Donner des moyens pour les visites (plaquettes) est bien, mais la dimension humaine est incontournable. Il faut le support de la communication personnelle. Donc solliciter des personnes pour les visites comme l’« Accueil Cathédrale », pour faire connaître toutes les dimensions du bâtiment. La rencontre humaine est indispensable pour donner du sens. L’équipe de Nançay (forte d’une centaine de personnes investies) a impressionné car cette équipe vit et fait partager. Il faudrait faire la même chose pour chaque église. Les gens sont intéressés ; donc faire des équipes de gens intéressés pour informer. Chacun est porteur d’une équipe. A nous d’agir. 
Ce n’est pas évident car parfois il y a peu de visiteurs malgré une équipe existante. Donc la communication et le partenariat sont à développer. On attend que les bénévoles viennent, mais il faut aller vers eux. On peut trouver des vocations. 

L’« Accueil cathédrale » : Formation avec des gens sur place sous forme de conférences pour voir les différents aspects : bâtiment, histoire, spiritualité, catéchèse. 

Il faut essayer de faire revivre les églises. Les communautés attendent beaucoup des élus ; mais il faut travailler « à deux ». Par exemple à Mareuil : Le maire a parlé d’un projet, un montage audio-visuel, aux enfants de la commune, leur demandant ce qui faisait l’identité du village. Les réponses ont été : le plan d’eau, la cheminé de l’ancienne forge, et l’église. 
L’église est ouverte tous les jours de 7h à 20h, mais est peu utilisée : une messe par moi le samedi, la veillée de Noël, et c’est tout (plus les mariages, baptêmes et obsèques). Le maire fait plus de baptêmes et de mariages que le curé. Il faut se battre pour le budget alloué aux travaux. 
Les églises coûtent cher, très cher même, mais sont un patrimoine qui compte pour un village. L’église est l’âme d’un pays. Parfois existe de l’opposition pour faire accepter les travaux. Les communes font des efforts pour l’entretenir. 
Pour les projets, on peut solliciter des aides financières. 
Bourges a un peu plus de chance avec la cathédrale car elle est attractive ; et financièrement elle est à la charge de l’Etat et non de la ville. Par contre, Bourges a les mêmes difficultés que les autres communes pour les autres églises. Ambiguïté du bâtiment-église dans la population. C’est un lieu majeur car l’église est perçue comme un bâtiment historique et non comme lieu de culte. 
L’élu est limité par sa fonction même. Il ne peut la considérer que comme bâtiment historique, faisant partie du patrimoine. D’où la difficulté d’accompagner la communauté chrétienne. 
Une des solutions est d’inclure l’église dans un concept touristique (les « Nuits lumière » de Bourges incluent la cathédrale) Replacer les églises dans un ensemble permet qu’elles prennent une dimension spirituelle. Par ce biais, replacer les églises dans leur double sens : patrimoine et spiritualité. Rénovation grâce à des aides du petit patrimoine rural non classé. 


2 - L’utilisation des lieux religieux 

Des pressions existent pour organiser des concerts ou autres manifestations. Peut-on tenir notre responsabilité ? 
Concerts : conditions parfois draconiennes. On doit donner le déroulement à l’archevêché et parfois retirer des morceaux. Demande de plus de souplesse et de tolérance. 
La loi affecte les églises au culte catholique. Les catholiques ont le droit de célébrer et l’église est affectée au culte et uniquement au culte. Le bon sens, la tolérance fait qu’il faut instaurer un dialogue. Les différentes demandes pour des concerts doivent être instaurées dans la confiance mutuelle. Mais jusqu’où cela peut-il aller ? Soit l’église est pour le culte soit c’est une salle de spectacle. Si ce n’est plus un lieu de rassemblement religieux, on peut la désaffecter. Il faut que les choses soient claires. 

Mgr Barbier a rencontré les maires du Cher (rencontre avec les maires de l’Indre prévue ) pour parler de nos responsabilités diversifiées. Les églises sont nées dans l’Eglise. Après la séparation des Eglises et de l’Etat, des décrets ont suivi indiquant les droits et devoirs de chacun. Les églises sont des lieux faits pour une vie liturgique. Il ne faut pas perdre leur sens, banaliser. Leur capacité de parler au cœur peut s’évanouir. Les maires et Mgr Barbier ont l’intention de garder aux lieux leur signification. C’est notre responsabilité. Il faut montrer par des panneaux qu’il existe une vie communautaire dans les églises. 

La désaffectation des églises

Elle a deux origines : 

  • certaines églises ne plaisaient plus ou présentaient des inconvénients : elles sont devenues des écoles ou des musées 
  • il n’y a plus de culte.

Pour désaffecter un lieu de culte, il faut demander au préfet et à l’évêque. On peut mettre clause pour qu’on n’y fasse pas n’importe quoi. 

***

Conclusion

Il faut trouver un guichet unique donc voir pour une pastorale du tourisme. Il n’existe pas d’équipe mais un grand nombre d’acteurs. 
Peut-on dire que l’Observatoire soit centralisateur des réflexions, des questions, et les répercutent ? 
Il faut prendre des initiatives à la base. Le diocèse, l’Observatoire, le Conseil Général peuvent accompagner.

 

 

Le tourisme, rencontre humaine ? - octobre 2005

 

Rencontre du 08 octobre 2005, avec l’intervention du Père Olivier MORAND, du Service de la Pastorale des réalités du Tourisme et des Loisirs 

Le Père Morand est prêtre du diocèse d’Évry, qui a des caractéristiques différentes du Berry puisque le tiers seulement du département est rural ; mais quelques interrogations sont communes. 
Le Père Morand a trois types de missions : 

  • le Service de la Pastorale des réalités du Tourisme et des Loisirs 
  • conseiller spirituel des E.D.C. (Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens) 
  • depuis un an, membre de l’équipe d’aumônerie à la prison de Fleury-Mérogis.


Quelques éléments pour définir la Pastorale des réalités du Tourisme et des Loisirs : 

  • pastorale : Dans Mc 16/7 les femmes, arrivant au tombeau, voient un jeune homme qui leur dit : « ….Allez dire à ses disciples…Il vous précède en Galilée… ». La Galilée était lieu de commerce. Le Christ nous précède toujours dans les lieux les plus inattendus. 
  • réalités : dimensions humaines, économiques, professionnelles, institutionnelles. La Pastorale s’occupe du tourisme dans tous ses aspects, et pas seulement dans son aspect religieux 
  •  tourisme : dans toutes ses dimensions en France et à l’étranger (les français en France et à l’étranger, et les étrangers en France) 
  • loisirs : cela concerne chacun d’entre nous dans son temps libre. Le débat sur le lundi de Pentecôte est intéressant car il permet de voir la manière dont on utilise son temps libre. 


Ce service travaille avec 4 orientations : 

  • s’inscrire dans une société en évolution 
  • travailler avec les autres 
  • se former 
  • vivre l’ouverture et la solidarité 


Son organisation est diocésaine, car les décisions ne peuvent s’appliquer en tout lieu indifféremment. Elle se prennent localement. Tous les deux ans a lieu une rencontre nationale. La prochaine portera sur « Les temps forts dans les temps libres ». 
Le conseil national est composé de dix-sept membres venant de régions différentes. 

A la demande du Père Morand, des intervenants locaux témoignent pour que sa propre intervention éclaire les problèmes spécifiques du Berry. 


Intervention de Bernard Vannier 

Celui-ci s’est mis en situation de touriste dans différents lieux de France. Il n’est pas optimiste ; il a l’impression que beaucoup de choses sont dites dans les dépliants et guides, mais que la réalité est toute autre (églises, même classées monuments historiques, et musées fermés ; saison touristique ne couvrant que juin, juillet, août, alors que notamment les retraités aiment bien partir en septembre…). Un article du Berry républicain du 7 septembre 2005 sur « la promesse du déclin » plus l’éditorial de Eric Porte l’ont interrogé. 
L’image touristique du Berry est mauvaise. La population vieillit et diminue : moins 18000 habitants dans le Cher en 2015. Il faudrait mettre le patrimoine en valeur, se donner une identité attrayante. Un paradoxe : Noirlac reçoit 40 000 visiteurs par an, alors que le site classé de Montrond, situé à 3 km, ne reçoit que 1 000 visiteurs. 
Il y a un problème d’identité. Les touristes cherchent autre chose que ce qu’ils peuvent trouver partout. Ils sont à la recherche de la « France profonde » , de l’insolite ou de l’originalité. 
Cela implique une réflexion et des choix : la Pyramide de l’Or, à Saint Amand, a été construite au détriment d’autres projets (elle ne reçoit que 7 000 visiteurs et accuse 300 000 euros de déficit annuel) ; un musée visité possède une collection sur les oiseaux et une collection égyptienne mais rien de local : il n’a pas d’identité propre ; des monuments historiques fermés faute de personnel et dont l’État est propriétaire. Quelle notion de la rentabilité avons-nous ? le respect du voyageur ? La population est peu ou pas consultée pour les décisions d’ordre touristique. Le Berry est une région de passage ; il faut apprendre aux gens à aimer leur région et être à l’écoute de l’autre. 

Analyse du tourisme : 

  • appauvrissement des gens : quelles conséquences sur le tourisme ? 
  • répartition des richesses 
  • un tourisme différent pour aller à la rencontre humaine.

 

Intervention de André Chesnes, président départemental des Offices du Tourisme de l’Indre, conseiller municipal de Luçay-le-Mâle 

Le Berry s’imagine qu’il est presque parfait, accueillant ; ce qui n’est pas l’opinion des touristes, qui ont l’impression de ne pas être écoutés et compris. Les prestataires ne font pas les efforts qu’il faut ; ils doivent se remettre en cause, notamment au niveau de l’accueil. 
Le premier site visité de l’Indre est Valençay, qui reçoit des doléances nombreuses, car des détails ne sont pas pris en compte. 
La notion de pays est importante ; il faut penser à travailler ensemble. La demande est différente : la visite d’un monument plus la rencontre avec la « France profonde », avec autre chose d’insolite. Il faut être ambassadeur de sa région : entente avec les restaurateurs pour présenter des produits locaux sur leur carte, par exemple. 


Intervention de Claude Doucet, conseiller général de l’Indre, président du Comité départemental de l’Indre, maire de Valençay. 

Il faut replacer le tourisme dans son cadre économique. Le tourisme est considéré comme marginal par certains élus car il est notamment difficile de mesurer ses retombées. 
Le Berry occupe une position centrale, à 2h de Paris ; la cible est principalement les franciliens.. Avec l’évolution des 35h, le but est d’augmenter le nombre de nuitées réalisées principalement en courts séjours. L’Indre possède 80 000 lits dont 15 000 lits marchands : hôtels, villages vacances, campings, gîtes, chambre d’hôte ; les autres lits, non marchands, concernent la famille et les résidences secondaires. Le Cher possède 16 000 lits marchands. 
L’activité touristique génèrent 4 000 emplois : emplois directs, indirects et induits, soit 5% des emplois tous secteurs confondus (la moyenne nationale est de 10%) 
Il faut impliquer la population au maximum pour qu’elle soit un vecteur touristique ; d’où l’ouverture gratuite en juin des monuments de l’Indre et la mise en place de la carte « ambassadeur » pour sensibiliser la population indrienne. 
Le château de Valençay, site le plus visité du département, attire 100 000 visiteurs ; une démarche est en cours pour un rattachement aux châteaux de la Loire. 


Intervention de Jean-Louis Simoulin 

La Maison du parc de la Brenne attire 60 000 visiteurs. Mais qu’est-ce qu’un touriste ? ce n’est pas seulement un étranger. Par exemple, une rencontre de 12 000 cyclotouristes a conjugué vélo le matin et tourisme l’après-midi. 


Intervention de Max Albizzati 

Le tourisme à Vierzon posait question. Il fallait déterminer une identité et une attractivité. Vierzon a un passé industriel ; quelle image donner ? Un pôle avec une charte de qualité a été créé ; 31 sites ont signé cette charte : musées, restaurateurs, commerçants, hôteliers…. La première qualité : l’accueil (bon affichage des prix, qualité de l’accueil téléphonique…). Une plaque est remise lors de la signature en présence des autres sites signataires. Le fait de fédérer les personnes a permis de créer un réseau et des commissions dont une pour la communication, ce qui a abouti à la conception d’une plaquette. Des circuits touristiques sont retenus avec rencontre d’un artisan, d’un agriculteur, d’un viticulteur. Il faut privilégier la rencontre entre personnes. 

 

Intervention de Nicole Petit, de l’Office du Tourisme de Graçay et de Jean-Marc Petit, adjoint au maire à Graçay 
 

Il y a une évolution ; les gens recherchent la discussion, la communication. 

Nohan en Graçay est un village de 300 habitants, avec une église romane et un clocher tors, situé sur l’axe Bourges-Valençay. Une écrivaine local, Zulma Carraud, née à Issoudun, a servi de support pour un circuit à travers le village avec 18 bornes. Chaque borne comportera une photo ancienne, une phrase de l’auteur, et une question qui a été rédigée en lien avec l’Éducation nationale. La salle de l’ancienne école sera mise à la disposition des classes venant en visite. L’ouverture est prévue à la rentrée 2006. La réflexion porte sur le fonctionnement, pour ne pas compter que sur les bénévoles. Un gros travail a été fait pour intéresser la population à cette initiative. 


Intervention du Père Olivier Morand 

Les différentes interventions soulignent la difficulté de faire comprendre l’importance du tourisme aux élus et à la population. 

Les conséquences du tourisme : 

  • augmentation des prix des terrains et des maisons 
  • augmentation du coût de la vie en haute saison 


Pourtant le tourisme n’est pas une activité annexe. Elle représente 10% du P.I.B, et 45% des emplois dans certaines régions durant certaines périodes. Le tourisme a pris le relais de l’agriculture qui a parfois pratiquement disparu quant au nombre de personnes concernées et impliquées. 

Le tourisme nécessite des saisonniers, emplois qui génèrent des problèmes : 

  • précarité 
  • pas toujours de déclaration 
  • main-d’œuvre « importée » d’autres régions 
  • question du logement et des horaires de travail 

         

D’où les difficultés parfois pour trouver du personnel, qui sont souvent des jeunes. Comment sont-ils accueillis avec leurs problèmes pour certains (rupture avec milieu familial, échec scolaire…).

Les Assises du Tourisme en décembre porteront sur les dangers pour les acteurs de considérer la manne du tourisme comme inépuisable. Le nombre de touristes venant en France diminue, en partie faute d’un bon accueil et des tarifs. 
Il faut savoir si on regarde le tourisme comme une activité économique ou une activité humaine. L’aspect qualitatif doit être renforcé, un aspect monnayable pour faire évoluer le tourisme. La demande a changé. La seule visite d’un monument n’est pas suffisante, il faut aussi une dimension humaine ; pour une église, la visite ne doit pas se limiter à l’aspect architectural, mais il faut aussi parler de la vie de cette église au cours des siècles. 
Un autre élément important : la nécessité de travailler à plusieurs. Comment les communautés chrétiennes se sentent-elles partie prenante ? 

La demande touristique évolue. Il faut donc intégrer un certain nombre d’aspects et anticiper : 

  • le sport : les temps libres favorisent la reprise d’un sport 
  • la famille change : familles monoparentales, éclatées ; l’organisation des vacances est donc différente (circuit des enfants entre papa, maman et les grands-parents,….) 
  • l’évolution de la démographie : les retraités cumulent richesse et temps, mais cela va changer. 


Quel peut être l’apport spécifique des chrétiens ? 

  • participer à ré-enchanter le monde
    • · faire attention aux personnes, à leurs envies, et pas seulement aux services 
    • · trouver des réponses à ces envies 
    • · ouvrir des espaces de parole pour les acteurs du tourisme ; c’est un service que pourrait offrir les communautés chrétiennes 
  • dire du bien des autres ; ce ne sont pas seulement des concurrents mais aussi des acteurs communs 
  • rendre acteurs et promoteurs ceux qui sont concernés 



Table ronde 

Une action d’un groupe chrétien risque de susciter de la méfiance, par peur du prosélytisme.

L’activité touristique a permis de garder les jeunes sur place. Les permanents du tourisme sont souvent des locaux. 
L’emploi de saisonniers est parfois rendu difficile par le problème du logement. Cette difficulté existe-t-elle en Berry ? 

Le pèlerinage à Sainte Solange a été investi par les Portugais ; les Berrichons se sentent peu impliqués. 

Les gîtes sont pour les agriculteurs un passage à un autre type d’activité. Ils ont l’impression d’abandonner leur métier, de perdre leur identité. Un travail d’accompagnement doit être effectué par les communautés locales. Le ressenti lors de la création d’une ferme pédagogique est un peu différent car il y a plus une volonté de la part de l’agriculteur. 

La rencontre entre locaux et visiteurs est un enjeu réel et important ; de même que la qualité des produits régionaux ou la mise en valeur du cadre de vie (création de jachères fleuries grâce aux graines offertes aux municipalités par la Fédération nationale des chasseurs) 

Un article de La Croix « St Martin dope le tourisme » ; parle de l’idée de M. Antoine Cellos. Celui-ci veut fédérer les villes et villages portant ce nom. (220 communes en Europe, et de nombreuses églises) 

« L’Accueil cathédrale » est basé sur l’échange. Les visiteurs ont des demandes différentes. Les guides des monuments historiques envoient fréquemment vers nous les visiteurs qui sortent des visites payantes. On occupe le terrain de la pastorale, du spirituel. 

Reprise après les différentes interventions et la table ronde 

Quelle éducation du public faut-il mettre en place ? Comment chaque acteur est-il responsable ? Comment intégrer les communautés chrétiennes ? Quelle est la valeur ajoutée par la relation humaine ? 

Une liste des différentes propositions pour améliorer l’accueil des touristes a été établie, puis un travail de regroupement et de priorisation a permis le classement suivant : 

  • Améliorer l’accueil, respecter le voyageur , éduquer élus et habitants (ouverture des monuments, églises…, élargissement de la saison, soirée « les touristes ont la parole…), notion de responsabilité économique 
  • mettre en valeur le patrimoine, en liaison avec la vie (une journée avec..), mettre en avant la vie locale 
  • se regrouper, construire des réseaux, définir tâches et rôles 
  • sensibiliser tous les habitants, rendre acteurs y compris les jeunes (emplois), susciter le bénévolat 
  • repérer les ressources et richesses locales et en faire le bien de tous 
  • la communication 
  • dire du bien 
  • changer l’état d’esprit sur les loisirs, leurs apporter la dimension de la rencontre humaine 
  • embellir l’environnement 
  • faire une enquête sur le travail saisonnier.


Ces propositions sont des pistes ; mais comment les mettre en pratique ? Comment poursuit-on notre réflexion ?

 

 

L'élu local, un acteur porteur de sens - décembre 2004

 

L'élu local doit construire la cohérence de l'aménagement et du développement du territoire qu'il représente.

Rencontre du 04 décembre 2004, avec l’intervention de Christian Etienne, Jean-Louis Simoulin et Séverine Thomas 

En mars 2004 : essai d’approfondissement des questions posées par rapport au développement local du Cher et de l’Indre. Nous avons pris quelques thèmes, les priorités : 

  • travailler à développer l’esprit d’entreprise 
  • inciter les jeunes à revenir créer en Berry 
  • développer l’enseignement supérieur et universitaire 


Pour appréhender ces questions, il a été demandé de témoigner à des personnes en prise avec cette ruralité. 

  • Christian Etienne, directeur de l’IUT Issoudun-Châteauroux, et qui a été professeur à l’école d’ingénieur dans les locaux l’IUT de Bourges. M. Etienne n’est pas élu. 
  • Jean-Louis Simoulin, docteur vétérinaire, conseiller général 
  • Séverine Thomas, jeune notaire adjointe, élue municipale » 


I – Intervention de Christian Etienne 

Il a commencé sa carrière à Bourges, dans l’université, au niveau de l’UFR transport et propulsion, une antenne de l’université d’Orléans, dans les locaux de l’IUT de Bourges. C’est devenu l’Ecole Supérieure d’Energie des Matériaux qui, pour des raisons politiques, est retournée sur le site orléanais pour que puisse se créer l’ENSI. Au lieu d’avoir des entités qui s’opposent, il vaut mieux être complémentaires. 

L’université d’Orléans est composée de 4 facultés : 

  • Lettres, Langues et Sciences humaines, avec une antenne à Châteauroux (dont le fonctionnement est assuré par les collectivités locales à 95 % (le conseil général, la ville de Châteauroux) et un peu la CCI. Les enseignants viennent d’Orléans. 
  • Droit, Economie, Gestion, avec une antenne à Châteauroux qui fonctionne dans les mêmes conditions, et une antenne à Bourges avec une situation un peu différente. 
  • Science, sur le campus orléanais (l’ESEM et l’Ecole Supérieure des Procédés électroniques), et à l’ENSI à Bourges. L’ENSIB est une école autonome qui a vocation à se rattacher pour différentes missions à l’Université d’Orléans au niveau de la recherche, et où les enseignants sont en poste. 
  • Sport 


Actuellement, modernisation des universités au niveau européen avec la mise en place de la formation générale Licence – Master – Doctorat. 
Au niveau Bac+5, 14 formations existent car il y a 14 grands professeurs. Les formations existent non selon les besoins mais en fonction des professeurs. 

À travers le plan Université 2000, des IUT ont été créés dans des petites villes moyennes, en dehors des campus habituels. L’IUT n’est pas un établissement à proprement parlé, puisqu’il dépend d’une université, mais est autonome avec des moyens propres venant de l’État (personnel et enseignants) avec des enseignants qui résident sur place. 
Il y a quatre IUT dans la Région : Bourges (depuis 1967), Orléans, Châteauroux-Issoudun. Le nouveau président, Gérald de Guillaumet, veut poursuivre cette politique d’aménagement du territoire avec le développement des sites actuels. 

L’IUT a trois missions : 
          - la formation des jeunes 
          - la formation continue 
          - la recherche 

Les IUT sont loin des gros laboratoires de recherche monodisciplinaires ; ils sont donc tournés vers la recherche appliquée et l’aménagement du territoire. D’où l’importance de bien connaître les besoins locaux. 
L’étudiant doit être au centre de l’enseignement pour sa formation. Après une entrée sur dossier après le Bac, il faut qu’il sorte avec un diplôme et inséré dans la vie active. Le milieu économique est là pour définir les orientations de formation. Mais les décisions sont tributaires du Ministère, qui donne également les moyens financiers. Et il y a l’interaction entre la formation et la recherche. 

Les six IUT de l’Académie proposent des formations de base, ainsi que, chacun, des formations complémentaires. Les IUT préparent aux DUT, et aux licences professionnelles (Bac+3). 
L’IUT de l’Indre a été créé en 1992, contre l’avis des universitaires orléanais, grâce à la volonté politique très forte des élus de l’Indre. Il compte 620 étudiants, 41 enseignants chercheurs, et des postes état soit 17 emplois dédiés à tous. 
La gestion des postes est faite par l’université pour l’instant ; ce sont donc des postes de la fonction publique et des vacataires. 
Les moyens financiers proviennent de l’État et de la taxe d’apprentissage. L’IUT a un contrat avec le Ministère, où entre maintenant la notion d’indicateur de performance. Mais il faut prendre en compte les variables d’entrée, c’est à dire le niveau des élèves. Il y a une différence entre les élèves sortant de grands lycées parisiens et la province. 

Les formations 

          · Blois 
                    - génie des télécommunications et réseaux 
                    - mesures physiques 
                    - science et génie des matériaux 
                    - services et réseaux de communication 

          · Bourges 
                    - génie civil 
                    - organisation et gestion de la production 
                    - génie mécanique et productique 
                    - mesures physiques 
                    - gestion des entreprises et des administrations 

          · Chartres 
                    - génie industriel et maintenance 
                    - génie électrique et informatique industrielle 
                    - gestion logistique et transport 

          · Châteauroux 
                    - génie électrique et informatique industrielle 
                    - gestion des entreprises et des administrations 

          . Issoudun 
                    - techniques de commercialisation 
                    - gestion logistique et transport 

          · Orléans 
                    - informatique 
                    - chimie 
                    - organisation et génie de la production 
                    - génie mécanique et productique 
                    - gestion des entreprises et des administrations 

La formation Gestion logistique et transport n’attire pas les jeunes malgré les besoins. Il y a inadéquation entre l’offre et les désirs des étudiants. 
La licence Management et organisation, à Châteauroux, forme à l’économie solidaire, pour les associations, les mutuelles, les ONG 
Issoudun va vers les domaines de la communication : Licence professionnelle Internet (dans le secteur industriel).
Pour ces formations, le recrutement est national : Bordeaux, Lilles, La Rochelle, Grenoble, puis les étudiants repartent créer chez eux. Cette année, des parisiens ont créé leur entreprise à Châteauroux. Il y a la montée des licences professionnelles. Sur les 620 étudiants, 50% ne sont pas de l’Indre, grâce à l’attractivité de l’IUT avec ses spécialités. 
Cela veut dire 700 personnes qui vivent et « consomment » : bibliothèques, cinémas…, étudiants et personnels qui vivent sur place (41 enseignants et 23 personnels IATOS – Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, Ouvriers de service et Médecine - ) Toute une vie apportée. Refoulés à l’extérieur des villes dans les années 70, les campus sont maintenant ramenés vers l’intérieur de celles-ci.

 
Coût d’un étudiant par an (chiffres de 2000) 
          Classes préparatoires :        13 220 euros 
          BTS :                                    10 870 euros 
          IUT :                                       9 100 euros 
          Université :                              6 850 euros 
          Ingénieurs :                           11 400 euros 

La recherche à l’IUT Châteauroux-Issoudun : 21 enseignants chercheurs rémunérés pour ces deux fonctions. Leur carrière dépend de leurs travaux de recherche ; elle est donc plus difficile dans l’Indre que dans un grand laboratoire de recherche. Le laboratoire Vision et robotique fonctionne avec des enseignants de l’ENSIB et Polytechnique d’Orléans. Les premières thèses datent de 1985. Equipe de Bourges a une orientation politique et économique. La recherche transversale est mal vue. Pourtant l’aménagement du territoire nécessite des recherches pluridisciplinaires. Essai de monter une équipe pluridisciplinaire pour l’appropriation du Haut Débit, qui n’est pas reconnue par le Ministère. 

Des perspectives : 

  • Développement des formations. Après un DUT reconnu, l’étudiant peut poursuivre avec une licence professionnelle ou reprendre des études classiques. 
  • Formation prévue : Licence aéronautique ; demande pour un Master aéronautique, car souhait d’aller vers un Bac+5 
  • Aller vers des formations par apprentissage 
  • La recherche appliquée : remonter une plate-forme technologique pour mettre un bureau d’étude à la disposition des entreprises 
  • Etre très performant pour les jeunes malgré un taux d’encadrement très faible.


Les universités sont dirigées par des enseignants chercheurs ; il n’y a donc pas de reconnaissance pour les recherches limitées. Il existe des contrats de recherche pour des entreprises, et ils commencent à prendre en compte les brevets. 

Le Berry compte environ 450 000 habitants actuellement. Dans les années à venir il en perdrait 150 000. Quelles sont les orientations à prendre ? 
L’Indre paie l’impôt sur la fortune le plus important. L’Indre n’a pas de pôle d’excellence. Pour aller vers un développement durable, il faut faire attention à l’Europe ; regarder les problèmes (départs à la retraite parmi les enseignants et les chercheurs, différences entre les métropoles et les territoires ruraux…) les mesurer, et avoir une politique forte. 


Débat 

Il y a le problème de l’attractivité des territoires : 
          - formation 
          - tourisme 
          - transports 
les migrations internes à ces territoires, ville-campagne. 

La vraie question est comment donner une culture du travail aux jeunes et le revaloriser, donner une culture du risque ? Cela commence par notre mission de parents et de formateurs. Mais pour l’instant personne ne se remet en cause ; c’est toujours la faute de l’autre. 


II – Intervention de Séverine Thomas 

Native d’Ivoy-le-Pré (Cher), elle a fait sa scolarité maternelle et primaire à Ivoy-le-Pré, son collège à Henrichemont, le Lycée à Alain Fournier à Bourges, son droit à la fac de Bourges (antenne d’Orléans), jusqu’au DEUG. Puis elle a du quitter le Cher pour faire sa licence et sa maîtrise à Orléans, puis aller à Clermont-Ferrand pour un DESS gestion du patrimoine privé et un DESS de droit notarial. Il ne lui manque plus que son mémoire. Elle est notaire stagiaire à Saint Martin d’Auxigny (Cher), et est conseillère municipale dans son village. Elle dit sa chance d’avoir trouver du travail dans son pays, et envisage de s’acheter une maison pour y rester. Elle aimerait faire bouger les choses. 

Ivoy-le-Pré compte 900 habitants. 80 enfants fréquentent l’école, et il faut se battre pour garder les classes et éviter les regroupements comme dans beaucoup de lieux. 
Il n’y a pas d’entreprises, pas d’artisans, et peu de commerces : deux petits cafés, pas de boucherie, une boulangerie et une épicerie tenue par sa mère, aidée par son père qui est retraité. Celle-ci va prendre sa retraite ; qui va reprendre, sachant que l’épicerie ne peut faire vivre qu’une personne ? Une reprise par la mairie, avec une location-gérance est envisagée ; mais il faut une personne qui « fasse aussi du social », soit à l’écoute et soit motivée pour aider les autres, leur rendre service. 
C’est un village avec beaucoup de personnes âgées, mais il manque de structures adaptées pour l’accueil et l’aide. Les personnes n’osent pas toujours demander. Il faut aller vers eux. La jeune génération ne s’investi pas dans les associations ; qui va poursuivre ? Les nouveaux arrivants ne s’investissent pas dans la vie du village. La poste ouvre seulement quatre matinées par semaine. Les postiers aident les personnes âgées (médicaments, pain…) mais cela va-t-il continuer ? 
Il y a des problèmes avec certains jeunes : dégradations, drogue, alcool. Ils se réunissent au lavoir ou au stade de foot, restent désœuvrés. Il y a de petits réseaux de drogue dans les villages. Le maire a organisé une réunion d’information sur les risques de l’adolescence, avec le Dr Martin, pédopsychiatre, et la gendarmerie. 
Les parents doivent arriver à éduquer leurs enfants, reprendre leur rôle, se responsabiliser et l’apprendre aux jeunes. Les enfants ne savent pas ce qu’ils veulent faire, n’ont pas d’intérêt pour les activités sportives ou culturelles. La mairie voudrait leur offrir une activité lecture en ouvrant une bibliothèque. 
Peu de jeunes reviennent vivre à la campagne. Pourtant il y a des avantages relationnels. Malgré peu de moyens, la commune essai d’avancer, d’être attractive. 
Il faut plus d’efforts des collectivités locales en faveur des étudiants : logement, transports, associations. 


III – Intervention de Jean-Louis Simoulin 

Conseiller municipal durant 22 ans, conseiller général, vétérinaire à Saint Gaultier (Indre) depuis 41 ans, il se demande ce que sera son village dans 20 ans. 
Qu’offre-t-on aux jeunes au niveau travail ? 

En Brenne, 47 communes se sont regroupées, ce qui favorise le développement économique et environnemental ; un travail en commun, pour faire connaître cette région. 
La ruralité se transforme : réforme de la PAC, travail de l’épouse tandis que l’homme reste sur l’exploitation. La Brenne a été créée par l’homme et il faut des agriculteurs pour l’entretenir (élevage notamment). Mais la succession est difficile ; les jeunes ne veulent pas rester. Il faut une volonté politique pour que la ruralité continue à vivre. 

Le prix de la terre en Brenne a beaucoup augmenté : 
          - champs : 50 000 F l’hectare 
          - étangs : 100 000 F l’hectare 
Le prix de l’hectare en Champagne berrichonne est de 25 000 F 


Débat 

Le tourisme : 
Le tourisme est un vecteur d’emploi : hébergement, restauration. Il faut développer la marque Berry, y croire, développer des pôles (comme le pôle du cheval à Lignières, ou le parc naturel de la Brenne). 
Il manque une image de marque. Le pessimisme en est une des causes. Le tourisme demande à être vendu, mais aussi à être accompagné : qu’est-ce qui est autour ? 
Le Berry a un tourisme saisonnier ; que fait-on le reste de l’année ? 

L’emploi : 
Les jeunes partent parce qu’ils ne trouvent pas de travail ici, et espère en trouver ailleurs. 
Nécessité de développer les services à la personne, les métiers du bâtiment, revaloriser les métiers manuels. 

L’enseignement supérieur : 
Le problème vient de l’évolution démographique qui est en baisse. Il faut réfléchir à une politique de migration, d’accueil de l’Autre. L’Eglise y travaille déjà. La population doit s’ouvrir. Le Berry, terre agricole, a toujours été une terre d’accueil, mais sous-peuplée. 
Les professions médicales doivent également y réfléchir (numerus clausus pour les médecins) 

L’agriculture : 
Il y a nécessité de faire naître une réflexion globale sur l’agriculture. 

Le développement du Berry : 
Comment impliquer les nouvelles populations, développer chez eux le désir de s’investir dans le territoire ? Trouver des dispositifs incitatifs d’installation dans le Berry. 
Il faut revenir à une solidarité. 

La Vendée a su développer le résidentiel et l’industriel ; Bourges seulement l’armement et la mécanique. 
Les atouts du Berry : ses diversités.

**********

L’après-midi, une liste des différentes propositions pour le développement du Berry a été établie, puis un travail de cohésion et de priorisation a permis le regroupement suivant : 

* LES JEUNES :                                                                                           31 
          Intégrer les jeunes à la vie de la commune, 
          Au sein des élus locaux, 
          Aller à la rencontre des jeunes, activer le bénévolat, 
          Rencontre jeunes et métiers (dès le primaire), 
          Eduquer les jeunes à créer des projets, 
          Créer des conseils municipaux d’enfants en y mobilisant les parents, 
          Développer des liens formation et besoin des entreprises, 
          Développer l’enseignement supérieur. 

* ESPÉRANCE :                                                                                           29 
          Etre porteur d’espérance, 
          Impliquer les structures d’église dans le combat contre le défaitisme, 
          Communiquer sur ce qui marche, 
          Ne jamais céder au défaitisme, 
          Construire l’image du Berry à partir de ces valeurs, 
          Mettre en valeur acteurs et événements. 

* MOBILISER LES HABITANTS :                                                                   29 
          Etre soi-même acteur ne pas tout attendre des élus, 
          Intégrer de nouveaux acteurs économiques, 
          Travailler ensemble, élus et responsables d’associations, 
          Créer un réseau d’ambassadeurs de la promotion du territoire, 
          Associer les administrés à la réflexion des élus, 
          Développer les politiques d’accueil pour les nouveaux habitants, 
          Organiser des week-ends d’accueil de découverte du territoire pour les nouveaux arrivants, 
          Développer des réseaux sociaux en cohérence avec les lieux de vie. 

* PROJET :                                                                                                  27 
          Inciter les élus à produire un grand projet pérenne, 
          Faire fructifier les porteurs d’idées sur place, 
          Un projet qui fasse rêver, 
          Fédérer les forces vives, les structures. 


Quatre grands thèmes qui ont fait l’objet d’un ultime tour de table : 

  • Les jeunes en premier, seul antidote au vieillissement ! 
  • Puis l’espérance, être porteur d’espérance ! 
  • Le défaitisme ne conduit-il pas inexorablement au déclin ? Les élus ne peuvent seuls relever les défis, ne doivent-ils pas pour cela mieux mobiliser les habitants, mieux les associer aux projets, moins leur promettre et plus leur demander ? 
  • Enfin produire des projets fédérateurs qui soient des signes forts, mais pour cela il est clair que les élus doivent être porteurs d’espérance. 

         

Sans espérance il n’y a pas de salut pour le Berry ni pour ses villes, ni pour ses villages, c’est la conclusion de cette journée de travail dont la qualité des échanges a été appréciée. 

Ces quatre thèmes n’en font qu’un, où l’élu, les élus, ont une responsabilité qui va au-delà, très au-delà, de la gestion où souvent ils se cantonnent. 

Cette conclusion nous conduit naturellement à poursuivre en détectant des signes d’espérance, c'est-à-dire des initiatives privées, publiques, sur le plan social, économique, culturel et bien sûr de l’emploi, où nous serons étonnés d’y découvrir le monde qui vient. 
Il nous faut de l’enthousiasme, de l’optimisme raisonné et raisonnable, pour contribuer au nouveau Berry. 
Alors si chacun de nous repère un signe d’espérance, dont il s’engage à en témoigner, un nouvel élan naîtra, car nos concitoyens attendent ces signes pour bouger. 

Ce pourrait être le thème de notre prochaine rencontre. 


Annexe I 

Travail de sélection des propositions d’orientation

           1) Inciter les élus à produire un grand projet pérenne (fédérer les forces vives, les structures) 
           2) Faire fructifier les porteurs d’idées (jeunes) sur place 
           3) Des convictions fortes et partagées par et pour les élus (« consensus fort ») 
           4) Intégration des jeunes à la vie de la commune, au sein des élus locaux 
           5) Intégration des nouveaux habitants (développement de la politique d’accueil) 
           6) Conseils municipaux d’enfants / mobilisation des parents 
           7) Rencontre jeunes et métiers / mettre en action …(dès le primaire) 
           8) Les élus communiquent sur ce qui marche : relire ; discerner ; les pièges 
           9) Travailler ensemble, élus et responsables d’association, dans les communes 
         10) Aller à la rencontre des jeunes, des gens / activer le bénévolat 
         11) Rechercher et mettre en valeur ACTEUR et ÉVÉNEMENTS locaux 
         12) Être soit même acteur, ne pas tout attendre des élus 
         13) Associer les administrés à la réflexion des élus 
         14) Le projet qui fait rêver 
         15) Développer l’enseignement supérieur 
         16) Redonner des valeurs 
         16 bis) Être porteurs d’espérance (responsabilité chrétienne) 
                                   vecteurs de liens → dynamisme 
         17) Être à l’écoute 
        18) Lien FORMATION et besoin des ENTREPRISES (prendre les places des Conseils d’administration des établissements locaux) 
         19) Réseau d’ambassadeur de promotion du territoire 
         20) Week-end d’accueil découverte du territoire (croiser nouveaux arrivants, anciens, résidences secondaires) 
         21) Travail d’intégration des nouveaux acteurs économiques 
         22) Une politique de grands travaux, des budgets, des infrastructures 
         23) Attitude individuelle de ne jamais céder au défaitisme 
         24) Interroger les structures d’Église (conseils pastoraux) sur les questions du combat contre le défaitisme 
         25) L’éducation au projet très jeune 
         26) Le réseau social au quotidien (lieux de vies) 
         27) Construire l’image du Berry à partir de ces valeurs 


Chacun des participants a attribué des points aux propositions qui lui semblaient les plus importantes. Le classement s’établi comme suit : 

Inciter les élus à produire un grand projet pérenne 
          (fédérer les forces vives, les tructures) :                                                                     16 points 
Être soit même acteur, ne pas tout attendre des élus :                                                     10 points 
Faire fructifier les porteurs d’idées (jeunes) sur place :                                                       8 points 
Les élus communiquent sur ce qui marche : relire ; discerner ; les pièges :                    8 points 
Lien FORMATION et besoin des ENTREPRISES (prendre les places 
          des Conseils d’administration des établissements locaux) :                                      7 points 
Interroger les structures d’Église (conseils pastoraux) sur les questions 
          du combat contre le défaitisme :                                                                                    7 points 
Le réseau social au quotidien (lieux de vies) :                                                                         7 points 
Construire l’image du Berry à partir de ces valeurs :                                                             6 points 
Intégration des jeunes à la vie de la commune, au sein des élus locaux :                         5 points 
Intégration des nouveaux habitants (développement de la politique d’accueil) :             5 points 
Développer l’enseignement supérieur :                                                                                    5 points 
Aller à la rencontre des jeunes, des gens / activer le bénévolat :                                         4 points 
Être porteurs d’espérance (responsabilité chrétienne) 
          vecteurs de liens → dynamisme :                                                                                     4 points 
Rencontre jeunes et métiers / mettre en action …(dès le primaire) :                                   3 points 
Le projet qui fait rêver :                                                                                                                3 points 
Redonner des valeurs :                                                                                                                 3 points 
Attitude individuelle de ne jamais céder au défaitisme :                                                        3 points 
L’éducation au projet très jeune :                                                                                               3 points 
Conseils municipaux d’enfants / mobilisation des parents :                                                  2 points 
Rechercher et mettre en valeur ACTEUR et ÉVÉNEMENTS locaux :                                      2 points 
Associer les administrés à la réflexion des élus :                                                                     2 points 
Réseau d’ambassadeur de promotion du territoire :                                                              2 points 
Travailler ensemble, élus et responsables d’association, dans les communes :                 1 point 
Week-end d’accueil découverte du territoire 

          (croiser nouveaux arrivants, anciens, résidences secondaires) :                                 1 point 
Travail d’intégration des nouveaux acteurs économiques :                                                    1 point